Gateway poursuit sa politique de réduction des coûts

Lorsque l'on ne parvient pas à accroître ses ventes, la réduction des coûts s'impose. Engagé dans cette politique depuis au moins deux ans, le constructeur informatique Gateway n'est pas près d'y mettre un frein. C'est ce qu'il a laissé entendre lors d'une conférence avec les analystes de Morgan Stanley mercredi. Numéro trois du secteur, loin derrière Hewlett-Packard et Dell, le groupe, qui a réduit ses effectifs de 25% depuis l'éclatement de la bulle, a réaffirmé son intention de parvenir à la rentabilité au quatrième trimestre 2003.Mais pour y parvenir, le constructeur va devoir se serrer un peu plus la ceinture. C'est pourquoi il s'est fixé l'objectif de ramener ses dépenses générales administratives et marketing à 200 millions de dollars par trimestre d'ici la fin de l'année contre 250 millions au quatrième trimestre 2002. Autre mesure: Gateway va tenter de réduire le coûts de ses achats de produits stratégiques de 200 millions de dollars par an. En 2002, il a dépensé 3,6 milliards de dollars sur ce poste. Ces deux mesures entraîneront une charge de restructuration de 80 millions de dollars, a précisé le groupe, sans en détailler la répartition."Clairement, nous avons une longue route à faire avant d'atteindre notre objectif de rentabilité", a admis le PDG de Gateway, Rod Sherwood, devant les analystes. Pour l'instant, Gateway, frappé de plein fouet par la morosité économique et par la concurrence sans merci de ses concurrents, est structurellement déficitaire. Au quatrième trimestre, son chiffre d'affaires s'est élevé à 1,056 milliard de dollars, pour des achats de biens de 926 millions de dollars et des dépenses administratives de 250 millions. Résultat, la période s'est soldée par une perte d'exploitation de 118 millions de dollars. Sur l'année 2002, le déficit dépasse les 500 millions de dollars pour des ventes de 4,1 milliards. Les nouvelles mesures engagées par Gateway devraient lui permettre d'arriver à la rentabilité même si les ventes demeurent faibles. Ted Waitt, le PDG-fondateur, a abandonné ses ambitions de restaurer les ventes du groupe. Il y a à peine quelques mois, ce dernier voulait encore porter le nombre d'unités écoulées à 1 million par trimestre. Mais la période de Noël au cours de laquelle seulement 750.000 produits ont été vendus a définitivement mis un terme à cet espoir.
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