Le ciment soutient l'activité de Lafarge

A l'heure où le secteur technologique cède à la déprime (entraîné par le Nasdaq et la perte trimestrielle de STMicroelectronics), c'est du côté de l'économie traditionnelle que vient la bonne surprise du jour. Dans la matinée, le fabricant de matériaux de construction Lafarge a publié un chiffre d'affaires bien meilleur qu'attendu. Conséquence: prenant à contre-pied un marché dans le rouge, le titre s'octroie une hausse de 2,65% en fin de journée, ramenant à moins de 20% sa perte annuelle.Certes, les ventes ont reculé de 2,9% (3,93 milliards d'euros) au troisième trimestre et de 8,6% (10,28 milliards d'euros) sur neuf mois. Certes, les effets de change ont continué à peser, avec un impact évalué à -9,5% (sur neuf mois) par le groupe.Mais les analystes, qui ne s'attendaient pas à des miracles dans un contexte peu favorable, anticipaient des chiffres nettement moins bons. D'après Aurel-Leven, le consensus visait une repli de l'activité de 9,8% sur neuf mois, notamment en raison d'un effet de change plus pénalisant.Mais l'évolution du dollar n'est pas seule en cause, la croissance organique s'est elle aussi révélée meilleure que prévu. Sur le seul troisième trimestre, elle est de 6,6% (contre 3,3% attendu par Aurel-Leven) et ressort à 3% sur neuf mois (contre 1,1% attendu).C'est principalement la branche ciment (près de la moitié de l'activité) qui a permis au groupe d'afficher cette solide performance. Pratiquement à l'équilibre sur le premier semestre, le chiffre d'affaires s'est apprécié de 7,7% au troisième trimestre, en données constantes.Ce niveau d'activité global "nous permet de rester en ligne avec notre objectif de résultat d'exploitation courant pour l'année 2003", précise Lafarge. Rappelons que le groupe vise la stabilité sur ce plan par rapport à 2002. Les trois derniers mois seront toutefois déterminants, d'après Lafarge. "Le quatrième trimestre va être clé pour atteindre notre objectif de stabilité du résultat courant, hors changes, en 2003 car le niveau d'activité aux Etats-Unis est encore très incertain, notamment dans les granulats et le béton", a déclaré à Reuters une porte-parole du premier cimentier mondial. Un bémol qui n'a en rien remis en cause la confiance du marché.
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