Mauvais trimestre pour Electrolux

Electrolux dérape. Le groupe suédois d'électroménager a annoncé une baisse de 38,1% de son résultat net sur un an au troisième trimestre 2003 à 767 millions de couronnes suédoises (environ 84,6 millions d'euros). Un recul qui s'explique en grande partie par une série d'éléments exceptionnels, à commencer par une charge de 293 millions de couronnes liée à des garanties sur prêts en Allemagne, ainsi qu'une perte sur capital due aux désinvestissements du groupe de 85 millions de couronnes. Si l'on exclut ces éléments exceptionnels, le résultat courant du groupe suédois recule moins fortement: -2,3% au troisième trimestre sur un an, à 1,29 milliard de couronnes. Un résultat en deçà des attentes des analystes, estimées par l'AFP à 1,44 milliard de couronnes. Et ce résultat a été particulièrement affecté par la vigueur de la couronne suédoise. Selon le groupe, l'effet de change a joué négativement pour 210 millions de couronnes sur ce résultat courant. En fait, Electrolux ne parvient pas à sortir son épingle du jeu dans un secteur qui continue à être particulièrement difficile. Pour preuve, les volumes se sont plutôt bien comporté: les livraisons en volumes ont progressé de 5% sur le troisième trimestre en Europe et de 9% aux Etats-Unis. Pour le reste de l'année, le groupe s'attend à ce que la demande d'électroménager soit "stable ou en légère hausse". Mais le groupe n'est pas certain de pouvoir profiter de cette bonne tenue du marché en raison à la fois de la tension sur les prix et de l'effet de change. Pour preuve: alors que les ventes ont progressé, le chiffre d'affaires est en recul de 4,3% sur le troisième trimestre.La grande déception vient particulièrement de l'activité américaine. Malgré la hausse des livraisons, les ventes ont reculé de 15% à 11,2 milliards de dollars. "Les activités américaines de biens durables sont en deçà de ce qu'on attendait", se lamente ainsi Carl Holmqvist, analyste chez Handelsbanken cité par Reuters. Après le recul de 40% du bénéfice trimestriel du concurrent américain d'Electrolux Maytag la semaine dernière, le secteur est donc sous pression. Du coup, le titre a perdu 8,12% en clôture à 164 couronnes. Face à cette situation, la réaction d'Electrolux est toujours la même: la réduction drastique des coûts. Le groupe, qui a déjà supprimé 4.300 emplois cette année, devrait ainsi encore fermer une usine américaine. Une nouvelle restructuration qui, sur l'année, devrait lui coûter 1,2 milliard de couronnes. Quant aux économies, elles restent limitées. Cette année, les restructurations ne lui ont permis d'économiser que 232 millions de couronnes.
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