Mauvaise performance trimestrielle pour Gucci. Le groupe de luxe, qui appartient à 63,72% au groupe PPR, a été frappé de plein fouet par l'épidémie de pneumonie aytpique, la conjoncture internationale et les retombées de la chute du dollar. En conséquence, les résultats du premier trimestre (clos le 30 avril) de l'exercice 2003-2004 sont bien en deça des prévisions des investisseurs. Le bénéfice net est tombé à 1,2 million d'euros seulement, contre 35,5 millions d'euros il y a un an, alors que le consensus des analystes attendait en moyenne 27,6 millions d'euros. Le résultat par action, de 0,01 euro, est donc bien en dessous des 0,27 euro pronostiqués par le marché. "L'industrie du luxe a affronté un environnement particulièrement difficile au premier trimestre, surtout en mars et en avril, avec la guerre en Irak et l'épidémie de SRAS qui ont eu un impact dévastateur partout dans le monde. La situation a été exacerbée par la forte appréciation de l'euro, qui réduit le pouvoir d'achat des touristes en Europe", s'est lamenté dans un communiqué Domenico de Sole, le président du groupe. Il faut dire que les ventes n'ont pas été au rendez-vous. Le chiffre d'affaires a diminué de 6,66% en un an à 567,1 millions d'euros, au dessous des 594,7 millions d'euros espérés en moyenne par les analystes interrogés par Reuters. Le résultat opérationnel est tombé dans le rouge à hauteur de 24,4 millions d'euros, contre un bénéfice de 20,4 millions d'euros un an plus tôt. La division Gucci, la plus importante du groupe (54% du revenu), a vu son activité reculer de 13,7% à 320,4 millions d'euros. C'est surtout en Europe que la situation s'est dégradée, avec des ventes en baisse de 21,3% à taux de change constants. De son côté, la division YSL Beauté a mieux résisté avec un recul limité à 2,4% à taux de change égal (140,9 millions d'euros). Le groupe compte se rattraper ces prochains mois. Il a notamment constaté un rebond des ventes de sa marque Yves Saint Laurent, qui ont enregistré une croissance à deux chiffres en mai et en juin, assure le communiqué. Domenico de Sole compte particulièrement sur sa collection automne/hiver, qui a commencé à arriver dans les magasins du groupe dès la mi-juin, pour regagner du terrain. Sur CNBC, le président s'est également montré "optimiste" pour 2004.A Amsterdam, le titre Gucci gagne 0,65% à la clôture, à 85,10 euros. A Paris, l'action PPR gagne pour sa part 0,71%, à 64 euros. Ce dernier groupe a réitéré ce matin son intérêt pour le groupe de luxe, en affirmant qu'il investissait à long terme dans le secteur et non pas sur la base d'un trimestre. PPR doit reprendre la totalité des parts l'an prochain. D'ici là, il compte porter dans un premier temps sa part dans Gucci à 70%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:28

Partager :