C'est l'histoire du verre à moitié vide et du verre à moitié plein. Business Objects, qui a publié jeudi soir après la clôture des marchés américains, a certes émis des prévisions trimestrielles plutôt prudentes. Mais les investisseurs craignaient que le groupe ne lance un sévère "profit warning". En effet, en rachetant Crystal Decision la semaine dernière, l'éditeur de logiciels, avait reporté d'une semaine la publication officielle de ses résultats, se contentant de donner quelques éléments de son deuxième trimestre, un report qui avait donc alerté certains observateurs. Ainsi, le titre Business Objects, côté à Paris et à New York via des ADR, a gagné jsuqu'à 5,35% en séance sur le marché français pour limiter son gain à 0,91% en clôture à 22,11 euros. Le titre a également bénéficié d'une note d'UBS communiquée vendredi. La banque a relevé son objectif de cours de 23,5 à 28 euros, maintenant sa recommandation à "acheter". UBS souligne dans cette note la vitesse satisfaisante de lancement des nouveaux produits du groupe, la sous-valorisation du titre et le potentiel de croissance des résultats, une fois que sera intégrée Crystal Decision. Depuis l'annonce de l'acquisition, le titre a d'ailleurs gagné 27,5% à Paris.Pourtant, l'éditeur a fait preuve de prudence pour ces prochains mois. Il table pour le troisième trimestre sur un bénéfice par action compris entre 14 et 17 cents, une estimation inférieure ou égale à celle du consensus compilé par Reuters établi à 17 cents par action. Le troisième trimestre est généralement faible car il subit des effets de saisonnalité. Cet effet est plus fort en Europe, où Business Objects réalise la moitié de ses vente, qu'aux Etats-Unis, en raison des tradionnelles grandes vacances. Le chiffre d'affaires devrait s'établir entre 121 et 124 millions de dollars, en ligne avec la fourchette des analystes interrogés par Reuters. "Ils ont effacé les craintes de voir le groupe rabaisser ses objectifs", a commenté un analyste à Reuters. Les analystes ont toutefois noté que le groupe avait retiré ses prévisions du quatrième trimestre.Au deuxième trimestre, comme déjà annoncé, les ventes ont augmenté de 16% à 129 millions de dollars, au dessus des prévisions du marché pour un résultat en ligne à 18 cents par titre. Le groupe a surtout bénéficié des ventes en Europe, dont l'effet de change favorable a contribué pour moitié à la progression du chiffre d'affaires. Les revenus provenant des licences ont augmenté de 3% à 62,7 millions de dollars tandis que les services ont fait un bond de 20% à 17,9 millions.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:36

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