Bruxelles ne semble pas convaincu. Dans un texte publié dans le Journal Officiel des Communautés européennes, la Commission indique qu'elle en peut "à ce stade, conclure que la viabilité à long terme d'Alstom sera restaurée" par le plan de sauvetage proposé par l'Etat français et les banques créancières du groupe. En fait, tout se passe comme si la Commission refusait de prendre clairement position sur un dossier sensible qui avait failli ouvrir une crise entre l'exécutif européen et Paris. Ainsi, la Commission note ainsi que les "documents communiqués" par Alstom "font peu de cas des activités de construction navale". Plus grave, le texte de la Commission revient sur les problèmes posés par le soutien de l'Etat à l'entreprise industrielle en difficultés. Bruxelles estime ne pas "pouvoir conclure que des mesures suffisantes aient été prises pour compenser d'éventuelles distortions de concurrence provoquées par les aides publiques". La Commission n'est pas non plus en mesure de dire si le soutien public "se limite au minimum nécessaire au rétablissement d'une viabilité à long terme". Après d'âpres négociations, Bruxelles et Paris étaient parvenus à mettre en place un nouveau plan de sauvetage d'Alstom qui permettait d'attendre la fin de l'enquête de la Commission en annulant, notamment, la prise de participation immédiate de l'Etat dans Alstom. A Paris, Alstom a gagné 0,35% lundi à 2,85 euros.