JP Morgan Chase multiplie son résultat par 40

Si, à l'inverse de Citigroup ou de Merrill Lynch, JP Morgan Chase n'a pas battu de record au troisième trimestre, la deuxième banque américaine est en revanche celle dont le redressement est le plus spectaculaire. Car en un an, son résultat a tout simplement été multiplié par 40. A 1,63 milliard de dollars, il correspond à un bénéfice par action de 78 cents, supérieur de 2 cents aux prévisions du consensus First Call.Logiquement, ce qui pesait hier sur le groupe (dans un contexte de marchés déprimés) fait aujourd'hui sa force, alors que les marchés se reprennent. Les commissions en banque d'investissement ont progressé de 20% en un an, à 696 millions de dollars. Quant aux revenus tirés des activités de marchés, ils ont gagné 32%, à 2,57 milliards. Au global, la division affiche donc des revenus supérieurs à 3,2 milliards (+29%). Une croissance de l'activité qui, alliée aux restructurations décidées l'an passé (lorsque les résultats avaient plongé), a permis à cette branche d'afficher un bénéfice de 922 millions, contre une perte de 255 millions au troisième trimestre 2002.La banque privée a elle aussi fait des progrès (elle affiche un résultat en hausse de 25% à 85 millions de dollars) tout comme JP Morgan Partners, le pôle qui regroupe les participations de la banque. Ce dernier, aidé par un climat plus favorable aux valorisations des investissements, a vu son résultat passer de -278 à +10 millions de dollars.A l'inverse, la banque de détail - qui jouait un rôle d'amortisseur pour le groupe lorsque l'état des marchés affectait ses autres divisions - reste aujourd'hui à la traîne. Les bénéfices de Chase Financial Services (qui inclut la banque de détail) ont fondu de 40% (460 millions), alors que l'activité du pôle a reculé de 9%.Reste que cette contre-performance localisée n'entame en rien la satisfaction générale du groupe qui parle des "progrès substantiels réalisés cette année", l'ayant conduit à occuper de "meilleures positions concurrentielles". Ces progrès ne laissent d'ailleurs pas indifférent Standard & Poor's. L'agence de notation a annoncé dans la foulée qu'elle portait de "négative" à "stable" la perspective attachée aux notes de la banque. Une décision qui, pour l'agence, récompense "l'amélioration de la qualité de crédit et la capacité [de JP Morgan] à générer des revenus en ligne avec ce que réalisent ses concurrents dans la banque d'investissement".Seuls les investisseurs se montrent un peu plus difficiles. L'action baisse de 3,68%, à 35,32 dollars, deux heures après l'ouverture. Peut-être le marché est-il déçu que le groupe n'ait pas fait mieux qu'au deuxième trimestre, où son bénéfice avait atteint 1,83 milliard de dollars. Il convient néanmoins de relativiser cette chute boursière en rappelant que, ces derniers jours, l'action se traitait pratiquement à ses plus hauts depuis mai 2002.
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