DaimlerChrysler réaffirme ses objectifs

Depuis plusieurs mois, DaimlerChrysler annonce que la situation va s'améliorer. Mais, à regarder ses résultats du troisième trimestre, force est à nouveau de constater que l'éclaircie tarde à venir. Après l'embardée du deuxième trimestre (voir ci-contre), le cinquième constructeur mondial vient une nouvelle fois de faire un écart. Son résultat opérationnel a ainsi reculé de 19%, à 1,25 milliard d'euros. Un chiffre inférieur à celui de 1,41 milliard qu'attendait en moyenne le marché, d'après Reuters.Moins surveillé par les analystes, le résultat net est quant à lui tombé de 800 millions à -1,7 milliard en raison d'une dépréciation de 2 milliards concernant la participation dans EADS."Les perspectives conjoncturelles se sont légèrement améliorées au troisième trimestre. Mais cela ne s'est pas encore répercuté sur les marchés automobiles", résume le groupe dans son communiqué. Une nouvelle fois, c'est Chrysler qui peut être pointé du doigt. Son bénéfice opérationnel est passé de 305 à 147 millions d'euros. La filiale américaine a continué à souffrir d'un marché américain déprimé où les constructeurs se battent depuis des mois à coup de remises. Ce qui, alors que les volumes baissent toujours, affecte logiquement le chiffre d'affaires. Celui de Chrysler a reculé de 12,6%, à 12,5 milliards d'euros. Un bon point toutefois: Chrysler est parvenu à revenir dans le vert après sa perte de 948 millions enregistrée au deuxième trimestre.Mercedes a un peu mieux résisté. Dans des conditions de marché également difficiles, la marque allemande a limité à 2% la baisse de ses ventes en volumes. Grâce à un meilleur mix produit, elle a augmenté son chiffre d'affaires de 4% à 12,7 milliards d'euros. Ce que le groupe qualifie de "très bonne performance". Enfin, Mercedes a maintenu son résultat opérationnel à un niveau comparable à celui de l'an passé (793 millions d'euros).Ce trimestre globalement décevant (le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 5%, à 34,6 milliards) n'a pas pour autant empêché le groupe de maintenir ses ambitions annuelles. La première concerne Chrysler, qui devrait afficher un léger bénéfice opérationnel sur l'année. Pour le reste, l'ensemble du groupe compte toujours parvenir à un chiffre d'affaires de 135 milliards et à un bénéfice opérationnel voisin de 5 milliards d'euros (contre 5,8 milliards en 2002).En d'autres termes, DaimlerChrysler compte sur un quatrième trimestre dynamique. Au niveau du chiffre d'affaires, il aura certes une marge de manoeuvre confortable. La réalisation de son objectif suppose des ventes de 32,4 milliards d'euros sur les trois derniers mois de l'année. Un niveau qu'il a aisément atteint sur chacun des trois premiers trimestres et qui marquerait un repli de 12,4% en un an. En revanche, il n'aura pas droit à l'erreur sur le plan opérationnel. Il lui faudra en effet atteindre un bénéfice de 1,71 milliard d'euros, soit une hausse de 46% en un an. Un véritable défi car (au vu de son objectif de chiffre d'affaires) le groupe devra alors afficher une marge opérationnelle de 5,28% au quatrième trimestre, alors que celle-ci a péniblement atteint 3,2% sur les neuf premiers mois de l'année.Certains se montrent d'ailleurs peu convaincus. C'est notamment le cas de Standard & Poor's. L'agence a abaissé de "BBB+" à "BBB" la note de la dette à long terme, en raison "des perspectives de plus en plus sombres" de Chrysler.L'action, qui était dans le vert avant la publication, a brusquement plongé. En fin d'après-midi, elle perd plus de 3% à Francfort.
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