Havas se réorganise pour améliorer sa rentabilité

Mal en point. C'est l'état de l'activité d'Havas au premier semestre. Le groupe de publicité et de communication a, de son propre aveu, continué de subir les taux de change défavorables (dollar et livre sterling face à l'euro), la situation économique difficile particulièrement en Europe, et les conséquences de la guerre en Irak. La marge brute* s'est donc inscrite en baisse de 18,8% en un an à 835,6 millions d'euros. A taux de change constants, la baisse est de 7,8%.Plus inquiétant: la croissance organique a accentué sa baisse au deuxième trimestre, par rapport au premier où elle était déjà décevante. Globalement, elle recule de 6,8% au premier semestre, après une diminution de 5,8% au premier trimestre. Havas a particulièrement souffert en Europe où il réalise presque la moitié de ses revenus, puisque la croissance organique s'est contractée de 11,1%, contre -2,3% en Amérique du Nord, son second marché. Par branche d'activité, ce sont les services marketing qui enregistrent la plus forte baisse à 11,4%, tandis que la publicité traditionnelle résiste, avec un recul limité à 1,8%. Et la situation ne devrait pas s'améliorer de si tôt. "Je n'envisage aucune reprise de l'activité en 2003. Nous n'escomptons pas de reprise du marché publicitaire sur le second semestre et il semble que la prévision d'un marché plat, voire légèrement positif reste valable", a affirmé son PDG Alain de Pouzilhac, dans divers entretiens téléphoniques avec la presse. "Le manque de visibilité se poursuit avec des incertitudes telles que les suites de la guerre en Irak, les révisions en baisse pour 2003 des indices économiques et des prévisions des dépenses publicitaires en Europe", corrobore le communiqué. Dans la foulée, le groupe a également annoncé son intention de refinancer sa dette. En conséquence, le groupe a annoncé sa réorganisation. Si les détails - notamment humains et financiers - ne seront communiqués qu'en septembre, Havas prédit d'ores et déjà que cette restructuration pèsera sur les résultats du premier semestre, mais qu'elle permet d'ores et déjà de confirmer l'objectif d'une rentabilité au moins équivalente à 2002 (11,1%), grâce aux importantes économies qui en découleront. Le principe de cette mesure consistera à réorganiser le groupe autour de trois pôles principaux Euro RSCG Worldwide, Arnold Worldwide Partners, et MPG.A Paris, la situation ne plait guère. Le titre accuse la plus forte baisse du SRD en clôture: -10,09% à 3,92 euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.