La balle de golf séduit les équipementiers sportifs

Fabricant de clubs bien connu des amateurs de golf, Callaway était jusqu'ici quasiment absent du marché de la balle de golf. Un manque auquel il devrait bientôt remédier puisqu'il s'apprête à racheter le fabricant de balle Top-Flite, en faillite depuis lundi dernier en raison d'un concurrence trop forte.Callaway reprendrait ainsi pour 125 millions de dollars cette société, qui totalise aujourd'hui plus de 530 millions de dettes alors que son chiffre d'affaires de 2002 n'a pas dépassé les 250 millions de dollars.Pour l'acquéreur, l'intérêt principal sera de renforcer significativement ses positions dans un marché où il avait jusqu'ici du mal à percer et sur lequel il était déficitaire. Top-Flite va en effet lui ouvrir les portes d'un segment moins élitiste, tout en lui permettant de réduire ses coûts de fabrication.Si l'opération n'est pas inattendue [le groupe a déjà dit qu'il voulait se donner les moyens de sortir du rouge dans ce segment], les analystes saluent tout de même la pertinence d'une telle acquisition, qui va amener Callaway au deuxième rang du marché. Car la balle de golf est une niche plutôt porteuse au sein du secteur. D'après des chiffres fournis par Adidas-Salomon en début d'année, elle représenterait 16% d'un marché mondial du golf estimé à 7,5 milliards d'euros.Un potentiel qui suscite d'ailleurs la convoitise. Nike n'a pas omis de se positionner (il est partenaire de Tiger Wood) et en janvier dernier, Adidas-Salomon a annoncé qu'il se renforçait en rachetant un autre célèbre fabricant de balles, Maxfli. La bataille promet donc d'être rude. Mais d'après les spécialistes du secteur, c'est bien Titleist (filiale de l'Américain Fortune Brands) qui devrait rester le numéro un incontesté.L'arrivée de Callaway sur ce segment semble en tout cas séduire les investisseurs qui paraissent confiants dans ses chances de succès. Ainsi, l'action Callaway a gagné plus de 4% à Wall Street mardi soir.
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