Conséquence directe de la dégradation du climat économique, l'année 2002 s'est terminée sur une forte hausse du chômage. Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 0,8% pour le dernier mois de l'année. Déjà en novembre, il était en hausse de 0,6%, après deux mois de pause en septembre et en octobre. Il y avait donc 2.306.800 demandeurs d'emplois en décembre, soit 17.700 personnes de plus qu'en novembre.Sur l'ensemble de 2002, le nombre des chômeurs a augmenté de 100.000 personnes par rapport à 2001, confirmant une fois de plus que le marché du travail s'est dégradé tout au long de l'année. Selon le Ministère du Travail, cela représente une hausse du nombre de chômeurs de 4,8% sur un an, si l'on compare les mois de décembre 2001 et 2002. En novembre, la hausse était de 4,6% tandis qu'en 2001, le nombre de chômeurs avait progressé de 47.300 en un an. Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT), calculé différemment, a lui aussi progressé. Après s'être maintenu à 9% depuis le mois de juin, il est ressorti à 9,1% en fin d'année. La situation de l'emploi devrait continuer de se détériorer ces prochains mois, prévient d'ores et déjà l'Insee. Le taux de chômage devrait revenir peu à peu à ses niveaux d'août 2000, c'est-à-dire à 9,3% de la population active. "Nous sommes dans une situation objective de croissance du chômage. Pour avoir une stabilisation du chômage, il faut un taux de croissance de 2,4%. Or les prévisions sont entre 1,5% et 2% pour 2003", analyse Raymond Soubie, président d'Altedia (ressources humaines et communication d'entreprise), qui ajoute que "les licenciements massifs accompagnent souvent les périodes où la croissance est en berne". De fait, ces dernières semaines ont été marquées par la multiplication des plans sociaux. Parmi les affaires les plus récentes, il suffit de rappeler la fermeture de l'usine Metaleurop-Nord de Noyelles-Godault (830 salariés), celle de Daewoo-Orion de Mont-Saint-Martin (550 salariés). Sans compter les suppressions d'emplois annoncées par Arcelor (1.550 à l'horizon 2010) et Pechiney (600 cette année). Enfin, dossier le plus médiatique, la compagnie aérienne Air Lib s'approche chaque jour un peu plus du dépôt de bilan, avec à la clef un risque sur les 3.200 salariés de la société.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:12

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