Après les scandales qui ont agité diverses entreprises américaines, Boeing veut se montrer irréprochable. Et pour cela, le constructeur est prêt à employer les grands moyens. Ainsi, il vient purement et simplement de renvoyer, avec effet immédiat, son vice-président et directeur financier, Mike Sears.Le motif: une conduite "contraire à l'éthique du groupe". Il est reproché à Mike Sears d'avoir communiqué "directement et indirectement avec Darleen Druyun en vue de son embauche", à un moment où elle travaillait encore pour le gouvernement américain sur des dossiers impliquant Boeing. Darleen Druyun, occupant un poste dans le pôle défense du groupe, a elle aussi été licenciée avec effet immédiat. Darleen Druyun travaillait auparavant pour le Pentagone. Son nom avait déjà été cité dans le cadre d'une enquête du Sénat concernant un contrat d'avions ravitailleurs. Les faits sont d'autant plus graves selon Boeing qu'une enquête interne a mis en évidence "ces deux dernières semaines" que ces deux cadres avaient "tenté de dissimuler leur inconduite".En remplacement de Mike Sears, le poste de directeur financier a été attribué à James Bell, déjà membre de l'équipe de direction du groupe. "Avec James Bell, nous avons un dirigeant financier d'expérience avec une connaissance intime de notre compagnie et de sa stratégie financière", a déclaré le PDG de Boeing, Phil Condit.Alors que de nombreuses entreprises américaines ont été mises en cause ces derniers temps pour leur manque de transparence, Boeing a donc voulu marquer les esprits. "Depuis plusieurs mois, Boeing a fait des efforts pour accroître ses programmes visant à s'assurer que les infractions aux règles d'éthique ne seraient pas tolérées", souligne le communiqué en ajoutant: "quand nous déterminerons qu'il y a eu violations de notre déontologie, nous agirons rapidement pour les sanctionner, comme nous l'avons fait aujourd'hui".Reste qu'après une telle mesure (surtout dans le contexte actuel) il n'est jamais inutile de rassurer les investisseurs qui pourraient y voir un signe de mauvais augure pour les comptes de la société. "L'action décidée aujourd'hui n'est en aucun cas liée à la situation financière du groupe, laquelle demeure excellente", fait ainsi remarquer Boeing...

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:01

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