Nicolas Miguet passe à l'attaque contre Eurotunnel

Par latribune.fr  |   |  370  mots
Pas un jour désormais sans une nouvelle péripétie dans l'affaire Eurotunnel. Hier soir, après la sommation de la COB, la société annonçait qu'elle portait plainte contre X pour diffusion d'informations fausses et trompeuses et manipulation de cours. Une plainte qui évidemment visait Nicolas Miguet, le patron de presse antifiscaliste qui est à la tête d'une fronde contre la direction d'Eurotunnel et les banques créancières et actionnaires du groupe. Ce vendredi, l'homme, connu des Français par ses affiches géantes appelant les badauds à appeler son numéro de téléphone surtaxé, se devait de répondre. C'est désormais chose faite. Conformément à ce qu'avait annoncé hier Nicolas Miguet, un huissier mandaté par des actionnaires a délivré une "sommation de convocation d'une assemblée générale dans un délai de huit jours". L'huissier a également remis un procès-verbal d'attestation de détention de titres réalisé le 19 septembre dernier. Il apparaît que les contestataires menés par Nicolas Miguet possédait à cette date 9.434 pouvoirs représentant 15% du capital. La COB et le Conseil des marchés financiers ont également reçu les mêmes documents.Le président du RCF (Rassemblement des contribuables français) a donc mis ses menaces à exécution. Le 22 septembre dernier, il avait indiqué à La Tribune qu'il possédait les pouvoirs pour 15% du capital et qu'il enjoignait Eurotunnel de convoquer une AG extraordinaire. Selon la loi, une AG peut être convoqué à l'appel de 5% des actionnaires. Une telle convocation ne s'est cependant jamais encore produite dans l'Hexagone.Du côté de la société, on a reconnu avoir reçu l'ensemble des pièces susdites, mais elle a ajouté que la procédure "pourrait être entachée de failles juridiques". Les contestataires menacent cependant de porter l'affaire devant le Tribunal de Commerce de Paris si l'AG n'est pas convoquée dans les huit jours. Il semble donc bien que l'on soit à la veille d'une véritable bataille juridique avec pour enjeu, le contrôle du concessionnaire du tunnel sous la Manche. En tout cas, une telle perspective inquiète les marchés. En fin de séance, le titre Eurotunnel reculait de 3,37% à 86 centimes.