Le réseau Internet toujours perturbé par le virus de ce week-end

Après l'attaque de ce week-end, le virus informatique "SQL Slammer" continue de se promener sur Internet en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, renforçant les craintes selon lesquelles le réseau mondial pourrait encore connaître des ralentissements par endroit ces prochains jours. "Ce serait vraiment optimiste de penser que l'on a éradiqué le virus à 100% sur Internet", a affirmé Graham Cluley, analyste senior, chez le britannique Sophos Antivirus. Depuis samedi, apogée de l'attaque, la situation s'est quand même nettement améliorée, les ralentissements s'étant dispersés. Mais certaines entreprises continuent ce lundi de faire part de nouvelles attaques - de moindre ampleur - tandis qu'elles tentent de mettre en place un système de défense. Comme dimanche, c'est une nouvelle fois la Corée qui est en première ligne. Signalé samedi, "SQL Slammer" s'est propagé ce week-end en utilisant les connexions entre serveurs Internet, plutôt que de passer de messagerie en messagerie, le mode de transmission habituel des virus. "SQL Slammer", également baptisé Saphir, utilise ainsi une faiblesse du système de sécurité de Microsoft SQL Server 2000, développé par le géant du logiciel. "Le principal problème a été la vitesse. Les abonnés ne pouvaient pas accéder aux services en ligne, créant une situation comparable à un embouteillage, ce qui est une situation vraiment alarmante", a expliqué Wang Tong, chef du département technologique du portail Internet en langue chinoise Sohu.com. La Corée a subi le gros de l'attaque en raison de son très fort taux de connexion à Internet, le plus important au monde, 70% des 48 millions d'habitants étant reliés au réseau. Le pays détient également le record de la plus importante pénétration de services haut-débit. Mais avec à peine 40% d'entreprises équipées d'un fire-wall (pare-feu pour empêcher l'entrée impromptue d'indésirables sur leur réseau interne), la région reste assez vulnérable. Les autorités n'ont pas estimé le montant des dégâts, mais l'organisme regroupant les assureurs du pays a laissé entendre que le virus pourrait coûter à ses membres un milliard de wons (860.000 dollars). Vu l'ampleur de l'attaque, le volume de transactions boursières réalisés par les investisseurs sur le Net a même baissé de 13% lundi.Ce week-end, le virus a affecté entre 200.000 et 300.000 serveurs dans le monde. Parti de Hong-Kong, il a commencé par très fortement perturber la Corée, pour ensuite traverser l'Europe puis les Etats-Unis. Au plus fort de l'attaque, 20% du trafic de données transitant par le Net outre-Atlantique a été perdu. Cette tempête informatique est considérée comme étant la plus violente que le Web ait connue ces 18 derniers mois. Le virus fait actuellement l'objet d'une enquête de la part de la police sud-coréenne, qui a sollicité l'aide d'Interpol.
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