Faurecia améliore sa marge

Faurecia a fait mieux que résister au premier semestre dans un secteur automobile déprimé. Sur les six premiers mois de 2003, l'équipementier automobile français a réalisé un bénéfice net (part du groupe) de 16,2 millions d'euros, alors qu'il était tout juste au-dessus de l'équilibre l'an passé à la même époque, avec un bénéfice symbolique de 600.000 euros. Les ventes se sont bien portées pendant la période, le chiffre d'affaires progressant de 5,7% à 5,2 milliards d'euros. Les coûts ayant été réduits, la marge opérationnelle passe de 2,6% au premier semestre 2002 à 3,7% ce semestre.Si les ventes sont en hausse, c'est d'abord grâce à l'activité sièges automobiles. Le chiffre d'affaires de cette activité a augmenté de 12,9% au cours du semestre, atteignant 2,2 milliards d'euros, soit plus de 42% des ventes du groupe. La division profite de la montée en puissance de nombreux modèles, notamment la Ford Expedition et la Toyota Yaris. Les ventes sont également en hausse pour l'autre grande division, intérieur véhicule, qui progresse de +7,8% à 1,8 milliards d'euros. Seule la branche systèmes d'échappements continue à battre de l'aile, avec des ventes en chute de 13,6% par rapport au premier semestre de 2002. En cause, l'impact négatif des taux de change avec l'Amérique du Nord, et la baisse des prix des matières précieuses incorporées dans les catalyseurs d'échappement.Réduction des coûts, tel est le maître-mot de ces résultats. Faurecia commence effectivement à bénéficier des premiers effets de la restructuration amorcée début 2002, qui avait entraîné la suppression 1.800 postes, soit 3% de ses effectifs, et la fermeture de plusieurs usines en Europe et aux Etats-Unis, où l'équipementier est très présent. Le groupe profite en outre de la réduction des coûts de démarrage de ses programmes, et de la mise en place d'un plan d'achat pour limiter l'impact de la hausse de prix des matières premières. Enfin, le groupe tire parti d'une réduction de 13% de ses investissements, qui descendent à 157,8 millions d'euros, et surtout de 19% de ses dépenses en recherche-développement, qui tombent à 272,5 millions d'euros, soit 5,2% de son chiffre d'affaires au premier semestre 2003, contre 6,8% l'an passé.Pour le second semestre, Faurecia ne cache pas son pessimisme pour le marché de l'automobile. Il prévoit en effet une contraction de 7% environ de la production européenne d'automobiles. Le groupe réitère son intention de "continuer à se porter mieux que le marché". Néanmoins, à Paris, le titre perd 0,84% à 64,75 euros à la clôture.Rappelons que le cours de Faurecia a pris près de 74% depuis le 28 mai, les investisseurs spéculant sur la vente par Peugeot, l'ex-maison-mère, de tout ou partie des 71% que le constructeur détient dans l'équipementier. Le PDG Jean-Martin Folz a confirmé ce même 28 mai son intention de réduire la participation de Peugeot dans Faurecia à 51%, sans toutefois avoir de plan arrêté sur cette mise en vente.
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