Offre de rachat surprise sur Global Crossing

Par latribune.fr  |   |  323  mots
L'histoire a des relents de guerre froide. Aux Etats-Unis, certains groupes asiatiques, particulièrement ceux ayant des liens de parenté avec la Chine, suscitent encore la suspicion. Pour preuve, la société de services de téléphonie IDT s'est mis en tête d'empêcher le rachat de Global Crossing, l'opérateur de télécommunications sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites depuis janvier 2002, par le tandem Hutchinson Whampoa/Singapore Technologies.IDT a donc déclaré qu'il ferait une offre de reprise sur la totalité du réseau de fibre optique du groupe pour un montant total de 255 millions de dollars, afin d'évincer les deux Asiatiques. "Nous pensions que l'opération était quasiment bouclée. Mais nous trouvons maintenant que laisser ce réseau de télécommunications aux mains d'un pays communiste pose de sérieux problèmes de sécurité nationale", a justifié Jim Courter, le directeur général d'IDT, répercutant le résultat de conversations tenues avec le gouvernement. Jim Courter, ancien membre républicain du congrès, a une longue expérience en matière de sécurité nationale. Entre 1991 et 1994, il a dirigé la commission américaine chargée de superviser la réduction des dispositifs militaires américains mis en place pendant la guerre froide. "Ce réseau transporte des données confidentielles provenant du département de la justice, du FBI et de la CIA, on ne peut donc pas le mettre dans des mains étrangères", a-t-il également justifié. C'est surtout Hutchinson Whampoa, basé à Hong Kong, aux mains de la Chine depuis 1997, qui pose problème.En août dernier, le duo asiatique avait fait une offre de reprise sur 61,5% des parts de Global Crossing pour 500 millions de dollars. L'offre a été approuvée par 25 Etats mais doit encore recevoir l'accord de la FCC, le régulateur fédéral des télécommunications.