UPC, le câblo-opérateur néerlandais à capitaux américains, n'est pas sorti de l'ornière financière. Alors qu'il est toujours sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites américaines, le groupe a annoncé qu'il ne publierait pas de bénéfice net dans un "avenir prévisible". En revanche, il espère un retour dans le vert dès cette année au niveau du résultat avant impôts, intérêts, amortissements et dépréciations.Depuis sa création en 1995, UPC n'a jamais été rentable. Sur la période, il a accumulé environ 8 milliards d'euros de pertes. En proie à un endettement massif, il a même publié une perte record de 4,4 milliards d'euros en 2001, et a continué à s'enfoncer en 2002. Une situation finanicère intenable qui l'a conduit à décider d'une restructuration de sa dette au troisième trimestre 2002. Pour cette raison, UPC a déposé le bilan en septembre. Il devrait en sortir d'ici mars 2003. Durant cette période, les deux tiers de sa dette, qui s'élève à 10,4 milliards d'euros, seront convertis en actions. Au terme de la procédure, le principal actionnaire et créditeur d'UPC, UnitedGlobalCom, le groupe de John Malone, détiendra 65,5% des parts. Les autres détenteurs d'obligations auront 32,5% des actions, tandis que la participation des actionnaires actuels sera réduite à 2%. Alors qu'au plus haut de la bulle, sa capitalisation boursière était de 35 milliards d'euros avec un cours de Bourse de 85 euros, l'entreprise cote 0,06 euro vendredi soit une valorisation de 31 millions d'euros, En effet, ces déclarations ont encore fait chuter le titre de presque 15% vendredi à Amsterdam.En tout cas, ce plan doit mettre fin aux tourments financiers d'UPC, qui dessert actuellement 8 millions d'abonnés en Europe. Au troisième trimestre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 341 millions d'euros, en hausse de 11% sur un an mais en baisse de 5% sur le troisième trimestre. Son Ebitda s'est élevé à 79 millions d'euros, contre un résultat négatif de 37 millions un an avant.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:10

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