Le programme de redressement de la nouvelle direction de Rhodia ne séduit pas les agences de notation. Vendredi soir, Moody's a ainsi abaissé la note long terme du chimiste à "B1", contre Ba2 précédemment. Et pour bien montrer son scepticisme, l'agence a agrémenté le tout d'une "perspective négative". Pourtant, Rhodia avait le 30 octobre dernier voulu rassuré les investisseurs en présentant un plan d'action soutenu par les banques et comprenant notamment de nombreuses fermetures de sites (lire ci-contre). Mais Moody's reste dubitatif. Selon l'agence, le groupe devra faire face "à des défis" pour dégager les 700 millions d'euros prévus. Elle se dit également "préoccupée" par les négociations du chimiste français avec ses créanciers. Il est vrai que les lignes de crédit accordées par les banques sont subordonnées à certains ratios financiers au 31 décembre 2003. Verdict de Moody's : "le profil financier du groupe est très risqué". Voilà qui ne va pas favoriser la volonté du groupe de réaménager sa dette. Car désormais, la note de Moody's et la perspective d'une nouvelle dégradation pose le problème de la survie de l'entreprise. De quoi faire frémir les marchés. En clôture, le titre Rhodia a perdu 1,83% à 4,73 euros, après avoir cédé jusqu'à 4,5%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:58

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