Une page d'histoire se tourne pour SAP. Le co-président et fondateur de l'éditeur de progiciels, Hasso Plattner, quittera ses fonctions le 9 mai prochain, et prendra à cette date la tête du conseil de surveillance. A ce poste, il remplacera Dietmar Hopp âgé, de 62 ans, avec lequel il avait fondé l'entreprise dans les années 70. Ce dernier fait actuellement l'objet d'une enquête pour irrégularités financières et a donc décidé de se retirer. A 59 ans, le milliardaire Hasso Plattner est l'un des hommes les plus riches du monde. Il a créé SAP en 1972 avec quatre autres collaborateurs, tous anciens cadres supérieurs d'IBM. Grand amateur de voile, il est le dernier des fondateurs encore en poste dans la société. Mais depuis quelques mois les spéculations allaient bon train sur son avenir au sein de SAP tant les doutes s'intensifiaient sur sa motivation dans l'entreprise. Pour preuve, il ne s'était d'ailleurs ni présenté à la conférence annuelle de SAP ni à la dernière réunion d'analystes en janvier dernier, participant à la place à une régate se déroulant à Rio.Le départ de Hasso Plattner ne devrait pas changer le cours de l'histoire de SAP. L'actuel co-président Henning Kagermann, 55 ans, devient en effet le seul patron du premier éditeur de logiciels européen. Entré chez SAP en 1982, il a pris un poste au directoire en 1991 et a été nommé co-président en 1998. L'ancien professeur de physique est une figure très respectée du groupe. Son humour a souvent compensé les sautes d'humeur d'Hasso Plattner.En dépit de la contraction du secteur informatique, SAP a su tirer son épingle du jeu. En 2002, il a publié un bénéfice de 590 millions d'euros, soit une baisse de 12% sur un an, pour un chiffre d'affaires de 7,4 milliards d'euros. Actuellement, le groupe emploie 28.500 personnes dans le monde, dont 12.500 en Allemagne.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:17

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