Motorola prudent sur le marché des mobiles

Le marché des téléphones portables est décidément bel et bien arrivé à maturité. Toutefois, après deux mornes années pour l'industrie, il devrait se reprendre en 2003, bien que l'on ne puisse plus rêver d'une reprise forte. C'est ce qu'a confirmé le numéro deux du marché Motorola en émettant des prévisions assez prudentes pour la nouvelle année, en dépit de la sortie de nouveaux modèles à écrans couleurs, multimédias ou dotés d'appareils photos numériques. Il table en effet sur une croissance de 8 à 10% du nombre de téléphones vendus par rapport à 2002, soit entre 421 et 429 millions d'unités. Motorola se base pour cela sur une estimation de 390 millions de portables écoulés en 2002. Le groupe américain s'aligne ainsi sur les estimations de croissance de Nokia. Le numéro un du marché, après avoir cru jusqu'en octobre dernier à une hausse des ventes unitaires de 10 à 15%, a limité sa prévision à +10%. Mais en se basant sur 400 millions de portables vendus en 2002, il attend donc 440 millions de combinés écoulés dans le monde cette année. En outre, la tendance est bel et bien au renouvellement, qui pèsera pour plus de 50% dans les ventes de nouveaux combinés. Dernier équipementier à s'être exprimé sur le marché en 2003: Siemens. Le groupe allemand, plus modeste que ses concurrents, attend une reprise limitée à 5% cette année. En s'appuyant sur une estimation de 400 millions de portables vendus en 2002, le marché devrait donc en absorber 420 millions en 2003. L'ensemble de ces prévisions ont le mérite de dessiner une semi reprise. En effet, après une contraction de 3 à 4% du marché en 2001 (380 millions de mobiles écoulés), l'année 2002 a été marquée par une quasi stagnation.Sur le marché de l'équipement en général, Motorola s'est montré un peu moins pessimiste que ces derniers mois. "Je ne prends pas de risque en disant que nos six différentes activités seront bénéficiaires et dégageront des cash-flows positifs en 2003", a déclaré Mike Zafirovski, le PDG du groupe, lors d'une interview accordée à Shanghai. Après six trimestres de pertes, le groupe est enfin revenu dans le vert au troisième trimestre 2002. Pour la fin de l'année, il a quand même ramené sa prévision de bénéfice à 10 cents par titre contre 14 cents.Enfin, le PDG a mis fin aux rumeurs d'une vente ou d'une éventuelle alliance avec Siemens sur son activité de réseau. "Nous ne discutons plus avec Siemens", a affirmé Mike Zafirovski.
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