Classé troisième opérateur de téléphonie mobile en Europe derrière Vodafone et Deutsche Telekom, Orange a donné la preuve en 2002 de son efficacité opérationnelle. La filiale de téléphonie mobile de France Télécom a publié un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 5,1 milliards d'euros, en hausse de 51% sur un an et au dessus des 4,9 milliards pronostiqués par Aurel Leven. De même, le bénéfice d'exploitation a atteint 2,78 milliards d'euros (+85% en un an), au dessus des 2,45 milliards prévus par le courtier.C'est pourquoi, si l'on exclut les 5,1 milliards d'euros d'éléments exceptionnels des comptes, Orange affiche un bénéfice net de 633 millions d'euros, après une perte en 2001 de 855 millions d'euros. En s'appuyant sur cette performance, l'opérateur affirme qu'"à ce rythme", il aura remboursé sa dette d'ici 2005. Fin 2002, l'endettement d'Orange est ressorti à 5,9 milliards d'euros, en baisse de 6% sur un an. En revanche, le résultat net est dans le rouge à hauteur de 4,53 milliards d'euros, bien au dessus des prévisions. Le groupe a dû enregistrer de larges provisions pour dépréciations d'actifs, en raison de sa participation de 26% dans Wind et dans le néerlandais Dutchtone. La croissance est toujours au rendez-vous. Le chiffre d'affaires a augmenté de 12,2% en données pro forma à 17,1 milliards d'euros (+13,2% en données historiques). Le nombre de clients totalisait 44,4 millions fin 2002, soit une hausse de 9% pro forma. La hausse plus rapide des revenus par rapport au nombre de clients est plutôt positive dans la mesure où elle laisse entrevoir que les utilisateurs d'Orange ont tendance à dépenser plus. Pour 2003, Orange va prendre des mesures d'économies afin de répondre aux exigences du plan TOP défini par France Télécom, qui vise à accroître la profitabilité du groupe dans le cadre de son désendettement. Principale mesure: l'opérateur mobile va réduire drastiquement ses dépenses d'investissements de 3 milliards d'euros entre 2003 et 2005 pour les ramener entre 7 et 8 milliards d'euros. Les investisseurs ont plutôt bien accueilli ces chiffres: en fin de séance, le titre grimpe de 2,27% à 7,04 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:16

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