Philips revient dans le vert, mais reste prudent

Après cinq trimestres de pertes, Philips retrouve un peu d'air. Le groupe néerlandais a ainsi annoncé mardi matin un bénéfice net pour le deuxième trimestre de 42 millions d'euros. Un an plus tôt, les pertes nettes atteignaient 1,35 milliard d'euros. Mais, malgré ce bol d'air, les temps continuent d'être particulièrement durs.Pour preuve, il suffit d'observer l'évolution des ventes du groupe. Sur un an, elles ont reculé de 18% au deuxième trimestre, principalement en raison de la hausse de l'euro. Le groupe néerlandais souligne ainsi que, hors effets de change et changements de périmètre, le chiffre d'affaire n'a reculé que de 1%. En mars et juin, il était de 6,53 milliards d'euros.Deuxième raison d'être prudent, le résultat opérationnel. Car s'il y a un an, le résultat net négatif était en grande partie dû à la dépréciation de la participation de Philips dans Vivendi Universal, le groupe était parvenu à dégager un bénéfice de ses opérations (152 millions d'euros. La situation est inverse aujourd'hui. L'activité de Philips lui a en effet fait perdre 26 millions d'euros. Mais l'effet de la vente des participations dans le fabricant de semi-conducteurs ASML et dans VU, a permis de faire revenir le bénéfice net dans le vert. Malgré tout, Philips s'est félicité de l'avancée de son programme d'économie. 335 millions d'euros ont ainsi été économisés au deuxième trimestre, "soit plus de 10% de mieux que l'objectif de 300 millions d'euros", souligne le groupe. Philips annonce ainsi avoir supprimé 2.446 emplois au cours de ces trois derniers mois. Reste qu'il faudra faire encore mieux pour revenir réellement à la rentabilité. "Parvenir à dégager 42 millions d'euros de bénéfice sur 6,5 milliards de ventes montre que beaucoup reste encore à faire", remarque ainsi un analyste néerlandais à Bloomberg.Surtout que le président du géant néerlandais Gérard Kleisterlee a prévenu que "si la faiblesse de la confiance des consommateurs se poursuit, les ventes d'électronique grand public continueront de se dégrader". Il est vrai que ce secteur, le premier du groupe par la taille de ses ventes, accuse au deuxième trimestre une perte de 42 millions d'euros. Or, il s'agissait jusqu'ici d'une activité rentable pour Philips. Entre avril et juin, seule la division de services médicaux a connu la rentabilité. Plus que jamais, donc, la prudence reste de Rigueur du côté d'Eindhoven. "Tous les secteurs souffrent encore de difficiles conditions de marché". Harald Liberge-Dondoux, analyste chez Aurel Leven, indique ainsi que malgré ses efforts, "le groupe continue à manquer de visibilité". Les investisseurs veulent pourtant croire à une bonne nouvelle. D'autant que le directeur financier du groupe a confirmé l'objectif d'un bénéfice opérationnel pour 2003. D'ailleurs, selon Reuters, le Crédit Lyonnais aurait relever sa recommandation "d'accumuler" à "acheter". La banque compte notamment sur le rebond des semi-conducteurs pour compenser la faiblesse de l'électronique grand public. Du coup, le titre a gagné mardi 1,50% à 18,92 euros.
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