L'Etat pourrait vendre ASF avant la fin de l'année

Quand l'Etat va-t-il se décider à privatiser le groupe Autoroutes du Sud de la France (ASF)? La question, qui est sur toutes les lèvres depuis plusieurs mois, est de nouveau mise en lumière aujourd'hui. Selon la Lettre de l'Expansion de lundi, la vente de la participation directe de l'Etat (soit 41%) pourrait intervenir avant la fin de l'année."Matignon et Bercy ont accéléré la procédure de privatisation complète des ASF. Une réunion de haut niveau a eu lieu mercredi. L'objectif est de finaliser cette opération qui pourrait rapporter deux milliards d'euros à l'Etat pour la fin de l'année", écrit la publication.Interrogé par les agences de presse, le ministère de l'Economie et des Finances a confirmé que "des discussions interministérielles sont en cours". Toutefois, "aucune décision n'est prise", a ajouté un porte-parole de Bercy.Régulièrement l'hypothèse d'une vente de la part de l'Etat (qui détient plus de la moitié du capital en intégrant les 8,8% d'Autoroutes de France) revient sur le devant de la scène. Mais, outre la nécessité de trouver une période favorable à la cession, l'Etat doit faire face au différend qui oppose Bercy et le ministère des Transports concernant le prix de vente et l'affectation ou non du produit de cession au financement des infrastructures.En attendant, Vinci reste aux aguets. "Nous sommes prêts et très déterminés", a récemment déclaré à Investir, Antoine Zacharias, le PDG de Vinci. Le groupe de BTP détient d'ores et déjà 17,7% d'ASF et souhaiterait en prendre le contrôle via une fusion avec Cofiroute (dont il est propriétaire à 65%).Reste que la procédure choisie par le gouvernement pourrait contrarier les projets de Vinci. Cette été, la Lettre de l'Expansion évoquait ainsi une possible vente aux enchères de la participation de l'Etat. Ce qui aurait l'avantage de tirer le prix vers le haut. En revanche, Vinci n'aurait manifestement pas les moyens de mettre sur la table l'argent nécessaire. C'est d'ailleurs une des limites au procédé que les observateurs mettaient en avant dès cet été. Car, pour eux, seul l'Espagnol Acesa pourrait enchérir.C'est donc un montage mixte qui pourrait voir le jour. Vinci "pourrait monter jusqu'à 34% en payant cash. Le solde ferait l'objet d'une complexe opération", indique aujourd'hui (mais sans plus de précision) la Lettre de l'Expansion.
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