Gerard Mestrallet a beau répéter, comme il l'a fait dans une interview accordée à La Tribune (voir ci-contre), que la situation financière du groupe dont il est président reste saine, les marchés ne semblent pas convaincus. Et chaque annonce ou rumeur de vente d'actifs est interprétée comme un besoin urgent de liquidités pour Suez.C'est une nouvelle fois le cas ce mercredi à Paris, où le titre plonge de 13,64%, à 8,80 euros, alors que, selon Les Echos, le groupe de services aux collectivités pourrait céder en Bourse sa participation de 37% dans M6.Depuis l'annonce de son plan de redressement, Suez n'a pourtant pas caché son intention de vendre des actifs dans la communication, amenant les observateurs à anticiper essentiellement une vente en bloc de ses actions de la chaîne. Mais, "si Suez est prêt à vendre rapidement sa participation dans M6, en Bourse ou à M6 elle-même, le marché interprète cela comme des besoins de liquidités pressants", note l'AFP, relayant les propos d'un vendeur.Certains opérateurs rappellent aussi que l'annonce ce jeudi du nouveau plan d'Alstom, prévoyant plus de cessions d'actifs, est un élément de plus qui pèse sur l'action. "Disons que le syndrome Alstom peut réveiller les craintes sur Suez, dans la mesure où tous les deux cherchent à vendre des actifs pour se désendetter", ajoute un analyste qui souligne néanmoins que la situation de Suez est largement plus confortable. Car "à l'inverse d'Alstom, Suez a pas mal de possibilités et des acheteurs en face".En tout cas, quelles que soient les raisons réelles de la chute d'aujourd'hui, elle accentue un peu plus le plongeon du titre, qui, en proie à la défiance du marché depuis plusieurs semaines, cède 47% sur l'année.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:17

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