Peoplesoft a plus d'une corde à son arc dans la lutte qui l'oppose à Oracle, initiateur d'une OPA hostile contre lui. L'éditeur de progiciels a renforcé sa plainte en justice contre son concurrent, en ajoutant à sa précédente plainte déposée auprès d'un tribunal californien "de nouveaux faits sur les pratiques commerciales déloyales" d'Oracle. Ces nouvelles informations tendraient à demontrer selon Peoplesoft que son rival a entravé ses relations commerciales avec ses clients.Les nouveaux éléments viennent notamment étoffer la plainte de l'éditeur contre une campagne d'Oracle évoquant un plan de maintenance des produits Peoplesoft, dans le cas où il en prendrait le contrôle. Une campagne que Peoplesoft dénonce comme destinée à tromper délibérément ses clients. Par ailleurs, la nouvelle action en justice de Peoplesoft inclut désormais la plainte de J.D Edwards, l'éditeur de progiciel dont Peoplesoft détient 88% suite au succès de son OPA amicale il y a un mois. J.D Edwards dénonce "les interférences d'Oracle avec ses clients". La société avait accusé Oracle le mois dernier de déclarer une OPA sur Peoplesoft dans le seul but de faire capoter sa fusion avec J.D Edwards.Il faut dire que le mariage des deux éditeurs a donné naissance au numéro deux mondial des progiciels, derrière l'allemand SAP mais devant Oracle, ce qui tendrait à affaiblir les positions de ce dernier sur le marché. Une grande partie des analystes voient donc dans le lancement de l'OPA d'Oracle sur Peoplesoft une tentative du premier de contrer la formation du nouveau géant des progiciels. L'opération, qui devait clôturer le 15 août, a été prolongée jusqu'au 19 septembre, et est toujours étudiée de près par les autorités américaines de la concurrence. L'offre de rachat pour 19,50 dollars par action valorise Peoplesoft à 7,5 milliards de dollars.Peu avant la mi-séance à New York, Oracle progresse de 0,57% à 12,23 dollars, et Peoplesoft perd 1,65% à 16,70 dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:37

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