Oracle relève son offre sur PeopleSoft

Après quelques journées d'hésitation, Oracle a levé le voile mercredi sur ses intentions envers PeopleSoft. En relevant considérablement son offre publique d'achat hostile lancée le 9 juin sur son concurrent, l'éditeur de progiciels se montre bien décidé à s'en emparer. Il propose désormais 19,50 dollars par titre PeopleSoft, soit une transaction totale de 6,3 milliards de dollars et une prime de 14% sur le cours de clôture de mardi. Il a donc relevé de 22% le montant de sa première offre, établie à 16 dollars par action (5,1 milliards de dollars). La réaction des investisseurs ne s'est pas faite attendre. Dans le courant de la matinée de mercredi, à New York, le titre PeopleSoft faisait un bond de 5,94% à 18,17 dollars, tandis qu'Oracle gagnait 1,06% à 13,49 dollars. De son côté, l'action de JD Edwards, que PeopleSoft tente en parallèle de racheter (lire ci-contre), progressait de 1,51% à 14,10 dollars.Le relèvement de l'offre d'Oracle n'est pas une réelle surprise. La première proposition avait soulevé les critiques des investisseurs, qui la trouvaient largement sous-évaluée. De fait, depuis cette annonce, le cours du titre de PeopleSoft est resté constamment au dessus du montant de l'offre d'Oracle, touchant même les 19 dollars en séance. Mais les 19,50 dollars proposés désormais par Oracle risquent d'être fraîchement accueillis par certains, qui pourraient y voir un risque de surpayer l'acquisition. Ainsi, Eugene Walton, analyste logiciel indépendant, estime que l'offre est "trop haute", a-t-il confié à Reuters. Le patron d'Oracle, Larry Ellison a relevé sa proposition parce que "tout le monde, y compris les analystes" lui a dit de le faire. L'analyste évalue lui-même PeopleSoft à 16,75 dollars le titre.Parallèlement, Oracle a averti qu'il portait plainte auprès du Tribunal du Delaware contre PeopleSoft, son comité de direction et JD Edwards afin d'obtenir le retrait de l'accord de fusion amendé conclu par les deux groupes cette semaine. Oracle demande également l'annulation de la "pilule empoisonnée" de PeopleSoft, un mécanisme prévu par l'entreprise afin de gêner une éventuelle OPA. Lundi, PeopleSoft et JD Edwards avaient modifié les termes financiers de leur premier projet de rapprochement afin de le rendre plus séduisant auprès des actionnaires de JD Edwards. Il est désormais proposé à ces derniers de toucher une partie de la transaction en pièces sonnantes et trébuchantes, en plus de titres PeopleSoft. Cette modification était censée faire obstacle à la première offre hostile lancée par Oracle sur PeopleSoft au lendemain de l'annonce par ce dernier de son projet de fusion avec JD Edwards. En effet, cette dernière opération propulserait le nouveau groupe ainsi formé à la deuxième place du marché devant Oracle.
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