Marionnaud s'effondre en Bourse après ses semestriels

"L'amélioration de la rentabilité" en 2003: tel était l'objectif annoncé par Marionnaud en avril dernier. Mais après six mois d'activité, la réussite n'est pas au rendez-vous. Loin de là. Au premier semestre, le groupe de parfumeries a ainsi accusé une baisse de 38% de son résultat net, à 7,8 millions d'euros. Marionnaud n'avait pas donné d'objectifs chiffrés, mais les analystes espéraient une progression par rapport aux 12,6 millions réalisés au premier semestre 2002. Aurel-Leven tablait par exemple sur un bénéfice de 13,7 millions.Ce n'est pas du côté des ventes qu'il faut chercher les raisons de cet échec. Le chiffre d'affaires a progressé de 15% (485,1 millions d'euros), avec en particulier une hausse de 7% en France et de 41% en Europe. Ce n'est pas non plus les achats qui sont en cause. La marge brute a progressé autant que le chiffre d'affaires et représente toujours 43,7% des ventes.L'explication, Marionnaud la fournit dans son communiqué. "Si les ventes hors de France s'accélèrent de 44% sur le semestre, l'organisation et la structuration de certaines zones géographiques, en particulier l'Espagne et l'Italie, pèsent sur cette première partie de l'exercice", annonce-t-il. En d'autres termes, les coûts de développement et de gestion sont responsables. Ce qui bien évidemment a un impact direct au niveau du résultat d'exploitation. En Espagne, cet indicateur est même négatif, Marionnaud ayant dû unifier son réseau dans lequel ont été intégrées 150 boutiques supplémentaires. Conséquence: la marge opérationelle à l'international est passée de 5,5% à 0,6%.Seule la France (où Marionnaud est déjà bien implanté) a résisté, avec une marge opérationnelle de 7%, contre 7,2% un an plus tôt. Mais cela n'a pas suffi à sauver l'ensemble du groupe dont le résultat opérationnel a perdu 10% (25,7 millions d'euros). "Ce qui porte la marge à 5,3%, alors que nous tablions sur une stabilité de la marge opérationnelle à 6,8%", déplore Aurel-Leven.Le groupe a beau rappeler que son taux d'endettement est revenu à 76,15% des fonds propres contre 78,8% un an plus tôt, la déception est bien présente sur le marché. D'autant que les chiffres d'activité du troisième trimestre n'ont rien de rassurant. La croissance est ressortie à 3,6%, contre respectivement 14,9% et 13,2% sur les deux premiers trimestres. En fin de journée, le titre s'effondre de 11,44%.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.