Michelin reste fortement pénalisé par l'euro fort

Michelin reste lourdement pénalisé par l'euro fort. Le groupe de Clermont-Ferrand a annoncé mercredi un chiffre d'affaires pour le troisième trimestre en recul de 1,7% sur un an, à 3,80 milliards d'euros. Pourtant, en volume, les livraisons ont progressé de 2,6% et les prix sont en hausse. Mais l'effet de change aura sapé encore une fois les efforts commerciaux du géant des pneumatiques. La hausse de l'euro a eu un effet négatif de 6,2% entre juillet et septembre. Ce trimestre n'est cependant pas si noir. Il a permis de stopper nettement la baisse des ventes enregistrée sur le premier semestre. Désormais, sur neuf mois, le chiffre d'affaires n'est plus en recul que de 4,6% à 11,15 milliards d'euros. Là encore, les effets de change sont très négatifs : -8,7%. En ce qui concerne ses activités, le groupe reste fortement touché par la faiblesse du marché de la première monte. En volume, les ventes de première monte sont en effet restées quasi-stables (+0,3%), mais elles s'effondrent dans le secteur des véhicules de tourisme (-6,1% en volume). Une situation qui s'explique évidemment par la morosité des marchés automobiles, particulièrement en Europe. Le groupe a d'ailleurs livré 9,7% de pneus de premières monte en moins que l'an passé sur le Vieux continent en ce qui concerne les véhicules de tourisme.Michelin parvient cependant à limiter la casse grâce au marché du remplacement. Les livraisons de pneus de remplacement ont ainsi progressé de 4,2% sur un an, notamment grâce au marché des véhicules de tourisme (+4,3%) et à l'Europe (+5,7%). A noter par ailleurs que si Michelin perd des parts de marché sur ce secteur du remplacement en Europe et en Amérique du Nord pour les véhicules de tourisme, il progresse nettement plus vite que le marché pour les remplacements de pneus poids lourds américains (+7,3% contre +2% pour le marché). Le secteur poids lourds est d'ailleurs le seul à connaître une progression annuelle de son chiffre d'affaires (+2%). Le segment des véhicules de tourisme subit lui un recul de 2,1% de ses ventes trimestrielles. "Compte tenu des progrès internes", le groupe vise ainsi une marge d'exploitation "légèrement inférieure" à celle de 2002, qui était de 7,8%. Les résultats 2003 seront publiés le 24 février 2004. En clôture, le titre recule de 3,47% à 32,82 euros.
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