BNP Paribas bénéficie du rebond de la Bourse

Après avoir subi ces deux dernières années la crise financière, les banques semblent se reprendre, aidées par le rebond de la Bourse. C'est ce qui ressort des résultats publiés par BNP Paribas au titre de son deuxième trimestre. La banque française a certes vu son résultat net reculer sur un an en raison d'un effet de base défavorable, mais l'ensemble des résultats est sensiblement supérieur aux attentes des analystes. Tout d'abord, comme cela avait été anticipé par le marché, le bénéfice net est en baisse de 10,4% 902 millions d'euros. Un recul qui s'explique par "la plus faible contribution des plus values de cessions", explique le communiqué. L'an passé, le groupe avait en effet enregistrer 551 millions d'euros de plus-values, contre 104 millions cette année.Concernant l'activité du groupe, les chiffres sont bien meilleurs qu'attendus. Au deuxième trimestre, BNP Paribas a généré le produit net bancaire "le plus élevé de l'histoire du groupe", en hausse de 12,6% à 4,651 milliards d'euros, là où le pronostic moyen du marché était établi à 4,455 milliards. De même, le résultat brut d'exploitation, également "le plus élevé de l'histoire du groupe", ressort en hausse de 24,9% à 1,775 milliard d'euros, au dessus du consensus établi à 1,642 millliard.Ce rebond s'explique par les performances de la banque de financement et d'investissement qui, dans le prolongement du premier trimestre, a profité à plein du regain d'intérêt pour les marchés financiers. Le produit net bancaire de cette branche, porté par les activités de conseil et de marché des capitaux, a ainsi augmenté de 39,3% à 1,545 millard d'euros pour un résultat brut d'exploitation en hausse de 69,9% à 620 millions d'euros.Du côté de la banque de détail, BNP Paribas a réussi à maintenir sa rentabilité. Le produit net bancaire a reculé de 0,7% (+2,9% à taux de change et périmètre constants) à 2,38 milliards d'euros quand le résultat brut d'exploitation a augmenté de 4,4% à 893 milliards d'euros. Le groupe a compensé la baisse des transactions sur titres par d'autres services (monétique notamment). Il a aussi profité de la faiblesse des taux d'interêt qui ont favorisé le crédit immobilier. Ombre au tableau: le pôle Banque Privée et Gestion d'actifs, qui inclut désormais Cortal Consors. Sa rentabilité s'est détériorée sur la période, puisque le produit net bancaire a augmenté de 5,1% et les frais de gestion de 8,9%. Le résultat brut d'exploitation se replie ainsi de 2%. Malgré ce spectaculaire redressement, la banque prèfère rester prudente pour les mois à venir et ne pas faire de prévisions. "L'environnement économique et financier, s'il a globalement cessé de se dégrader, ne peut être considéré comme redevenu favorable aux activités bancaires et financières en Europe", a commenté Baudouin Prot, directeur général de la banque, cité par le communiqué. La conjoncture "est trop fragile et les marchés financiers trop volatils pour permettre des prévisions", a-t-il ajouté.A Paris, le titre progresse en fin de journée de 3,78% à 48,32 euros. Il gagne depuis le début de l'année plus de 23%.
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