Un entretien avec Philippe Macaire, PDG de Physiomins

Avec des partenaires financiers, vous venez de reprendre Physiomins. Quel est votre parcours professionnel ?Philippe Macaire : Je suis kiné de formation. Dans les années 80, j'ai créé un centre de rééducation fonctionnelle à Garches. Nous avions 13 médecins et 11 kinésithérapeutes. En 1987, voyant que la sécurité sociale bridait nos marges, j'ai décidé de créer un centre de balnéothérapie. Nous remplissions les baignoires d'eau de mer, venue par camions citernes. Un jour, Yves Rocher est venu me voir et m'a proposé de prendre la direction du centre de balnéothérapie Daniel Jouvance. J'ai fait mes armes de franchiseur chez Rocher, en développant ce concept et en y adaptant la vente par correspondance. Nous sommes passés d'un panier moyen de 30 euros à 1.000 euros, à l'époque. Ensuite, nous avons créé un Spa sur les Champs Elysées. En Europe, l'eau est très présente dans ces centres, alors que dans les pays anglo-saxons, les Spa utilisent peu la balnéo.Pourquoi avoir investi dans Physiomins ?Je me suis intéressé à Physiomins, parce que c'est une enseigne qui répond à un réel besoin de nos contemporains. Le marché est en réel développement. De plus, je pense que nous pouvons apporter à l'enseigne notre expérience. D'une part, sur le plan de l'organisation, mais aussi en matière de résultats. Ce qui compte avant tout, et qui est un de nos principaux objectifs aujourd'hui, c'est de permettre à chaque franchisé d'augmenter son chiffre d'affaires et ses marges. C'est ce sur quoi nous travaillons en ce moment. Ensuite, nous devons perfectionner un peu les techniques.Le monde de l'amincissement n'est pas si compliqué que cela. La perte de poids répond à des données techniques, de rétention des graisses, de fluidité du réseau sanguin... Lorsque l'on connaît bien ces impératifs, il est possible d'apporter des solutions. Mais il faut aussi savoir que mincir n'est possible que si l'on n'est pas stressé. Chez Physiomins, on part d'un diagnostique de façon à établir un parcours coaché. C'est la force de la méthode. Le franchisé suit son client deux fois par semaine. Ensuite le traitement est accompagné par une "physiothérapie" réalisée grâce à des appareils de détente. J'insiste, on ne peut pas mincir si l'on est tendu. D'autre part, l'enseigne a créé il y a quelques mois des produits d'accompagnement. Et je suis en train d'introduire des protéines qui permettent d'éliminer les graisses. C'est un principe d'amincissement très sain.Je crois qu'il est important de dire que tous nos franchisés, sans exception, trouvent la méthode efficace. C'est un élément très important bien entendu et rare dans un réseau de franchise, qui a pesé dans ma décision d'entrer dans le capital de l'entreprise. Nous avons un savoir faire qui est reconnu (même par les tribunaux). C'est un métier agréable, valorisant, qui donne de réelles satisfactions. Nos partenaires ont des relations très étroites avec leurs clientes.Quels sont vos objectifs de développement ?Nous avons acheté Physiomins France, sachant qu'il existe une société qui est chargée du développement à l'exportation, dans laquelle M. Olagnon est majoritaire. A terme, nous avons également prévu d'entrer dans le capital de cette entité.Mais pour l'instant, nous concentrons nos efforts sur la France. Je vous le disais, le premier objectif est de renforcer les performances de nos franchisés. Ensuite, ce sera de proposer l'implantation de corners dans les villes trop petites pour qu'un centre soit rentable. Nous proposerons ces corners aux parfumeries déjà dotées de cabines. Nous avons déjà une expérience dans ce type de développement. Ce sont des investissements faibles, avec des formules de location et qui permettent une croissance immédiate du chiffre d'affaires du magasin.Ceci dit, nous devrions atteindre 250 à 300 salons d'ici cinq ans avec à peu près autant de corners. Pour parvenir à ces objectifs, qui sont assez ambitieux, nous mettons en place des méthodes de développement, de fidélisation de la clientèle, une communication plus performante. Et je souhaite également que la communication autour de produits soit renforcée. La vente de produits en institut doit atteindre 50 % du CA, alors qu'elle n'est que de 15 % aujourd'hui.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.