Pinault-Printemps-Redoute s'est enfin désengagé totalement de la téléphonie, une activité qui ne fait pas partie de ses trois coeurs de métier que sont le luxe (Gucci, Yves Saint-Laurent), la distribution (Fnac, Conforama...) et la VPC (La Redoute). Le groupe vient de boucler la cession totale de son opérateur de téléphonie Kertel à Iliad. Ce dernier reprend donc pour un montant non communiqué l'activité de cartes téléphoniques prépayées à destination du grand public.Kertel serait désormais presque à l'équilibre avec un chiffre d'affaires en 2002 d'environ 20 millions d'euros. Mais il avait cumulé pour 132 millions d'euros de pertes entre 1998 et 2001. Sur cette dernière année, il avait écoulé 3 millions de cartes à travers 15.000 points de vente. La valeur de Kertel inscrite dans les comptes de PPR est de 5,8 millions d'euros.PPR avait déjà cédé la partie réseau professionnel de Kertel en septembre 2001 à LDCom pour un montant inférieur à 1 million d'euros. Trois mois plus tard, l'opérateur de téléphonie fixe Tele2 s'était emparé des 30.000 abonnés résidentiels de Kertel. Le géant de la distribution s'était lancé dans la téléphonie en 1998, un marché vu alors comme un nouvel eldorado. A l'origine, PPR voulait surfer sur les vagues aussi bien des cartes prépayées que des abonnements à des offres de communication fixe, en se servant de son réseau de distribution pour atteindre le client final. Il n'a pas été le seul à investir le créneau. Sur la base d'une stratégie identique, Auchan proposaient à ses clients porteurs de la carte Accord de bénéficier de tarifs téléphoniques avantageux. Carrefour disposait également d'une offre similaire.Pour Iliad, la reprise de Kertel va lui permettre de diversifier ses sources de revenus. Créée en 1987, la société a débuté son activité en se positionnant sur le créneau des annuaires inversés, avec le 3617 ANNU. Elle est également présente dans la fourniture d'accès Internet, avec le dernier FAI gratuit Free. C'est également elle qui détient l'opérateur de téléphonie fixe One.Tel.A Paris, le titre PPR gagne 3,4% en fin de journée à 68,35 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:10

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