HVB revient dans le vert au troisième trimestre

Le redressement des banques allemandes se confirme. Mercredi matin, la banque munichoise HypoVereinsbank (HVB) a ainsi annoncé un bénéfice net part du groupe pour le troisième trimestre de 196 millions d'euros, loin devant le consensus calculé par Reuters et qui prévoyait un chiffre de 112 millions d'euros. L'an passé, HVB avait dû accuser une perte nette part du groupe de 166 millions d'euros. Il s'agit du premier bénéfice net de HVB depuis quatre trimestres. Evidemment, le groupe bénéficie de sa politique de cession d'actifs, et notamment de celle de Norisbank qui a lui permis de récupérer 279 millions d'euros. Mais cette politique de cession n'explique pas tout. Les dépenses administratives ont ainsi reculé de 6,5% au troisième trimestre par rapport à la même période de l'an dernier. Fin septembre, le ratio coûts sur revenus passe à 63,3% contre 72% à la fin de 2002. Du coup, le résultat opérationnel, hors éléments liés à la vente de Norisbank atteint 344 millions d'euros. Un chiffre nettement supérieur à celui du deuxième trimestre (195 millions d'euros) et à celui du premier trimestre de cette année (151 millions d'euros). Ainsi, pour Wulf Weiler, analyste chez WGZ à Düsseldorf cité par Bloomberg, "même en ôtant les revenus des cessions d'actifs, il y a un certain nombre d'éléments positifs dans ces comptes". Malgré cette amélioration, le président de HVB, Dieter Rampl se veut prudent. "Nous progressons, mais nous sommes conscients d'avoir encore beaucoup de chemin à faire", a-t-il ainsi déclaré. Il est vrai que les provisions pour créances douteuses restent importantes: 585 millions d'euros. C'est même un peu plus que celles passées au deuxième trimestre (581 millions d'euros). HVB promet donc d'accélérer encore les cessions d'actifs. Après avoir mis sur le marché en début de mois sa filiale immobilière, le groupe a annoncé sa volonté de céder les 56% qu'il détient dans la brasserie Brau und Brunnen et dans la banque d'affaires francfortoise BethmannMaffei. Un accord a par ailleurs été trouvé pour la cession de la banque suisse von Ernst à la Royal Bank of Scotland. Et Dieter Rampl a annoncé que d'autres cessions seront vraisemblablement annoncées au cours du trimestre en cours. Le but est évidemment de faire redescendre les provisions pour créances douteuses sous la barre des 2 milliards d'euros l'an prochain. En attendant, les marchés ont salué ces perspectives et le retour aux bénéfices. En fin de séance, le titre prenait 7,18% à 18,65 euros. Mais les investisseurs prennent également des positions dans une optique spéculative. Avec Commerzbank, HVB pourrait, à plus ou moins long terme, devenir une proie idéale pour une banque étrangère comme Crédit Suisse. Ainsi, l'annonce de la fusion géante entre Bank of America et FleetBoston a dopé le titre qui, en trois jours a gagné 15,8%.
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