Interbrew pâtit de l'euro fort

Les bières d'Interbrew (Jupiler, Stella Artois...) ont continué de séduire les consommateurs. C'est ce qui semble ressortir des résultats publiés par le brasseur belge au titre du premier semestre. Sur la période janvier-juin, les volumes ont progressé de 7,1% à 45 millions d'hectolitres vendus. En revanche, le groupe a sensiblement pâti des effets de change défavorables, et notamment de la faiblesse de l'euro par rapport au dollar. En effet, le chiffre d'affaires a reculé de 4,9% à 3,25 milliards d'euros, même si l'Ebit (équivalent du résultat d'exploitation), profitant de la restructuration du groupe, a progressé de 23,8% à 302 millions d'euros. Le bénéfice net a quand même progressé de 3,6% à 171 millions d'euros. C'est légèrement moins qu'attendu par les analystes interrogés par Bloomberg qui misaient sur un résultat de 200 millions d'euros. Les taux de change ont pénalisé les ventes à hauteur de 273 millions d'euros, c'est à dire de 10 centimes par action au niveau du résultat net qui est ressorti à 40 centimes par titre (+5,2%), d'après les précisions données par le groupe dans un communiqué.Le groupe a surtout profité de l'Europe et de ses nouveaux marchés. Car aux Etats-Unis et au Canada, l'activité a stagné et l'Ebit a reculé de 8,6%. En revanche, en Europe de l'Ouest, l'Ebit a progressé de 30,5%. Interbrew a réussi à augmenter sa part de marché en Allemagne alors même que le marché a décliné suite à une taxation de la bière, précise également le groupe. En Grande-Bretagne, les consommateurs ont particulièrement apprécié la Tennent's et la Stella Artois. Les marchés émergents (Chine, Corée du Sud et Europe Centrale) continuent d'être dynamiques, puisque l'Ebit global affiche une progression de 37,9%. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe a précisé ses objectifs. "Dans le cas de figure où les taux de change restent au niveau actuel, le revenu par action d'Interbrew ne sera que légèrement inférieur au revenu par action de l'année 2002 avant restructuration, soit 1,51 euro", a indiqué le brasseur dans un communiqué. Hors effets de change, le groupe vise une croissance organique du volume et de l'Ebit conforme aux résultats atteints lors du premier semestre. Une nouvelle prévision qui efface la dernière alors que le brasseur voulait atteindre pour 2003 une "croissance organique significative du volume et des bénéfices" hors effets de change. En marge de ses résultat le groupe a annoncé la nomination de François Jaclot, ex-numéro deux du français Suez (énergie, services à l'environnement) au poste de directeur financier. A Bruxelles, les investisseurs ne font pas bon accueil à ces résultats. Le titre Interbrew cède 4,48% à 21,12 euros en fin de journée.
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