Vivendi cherche une échappatoire à ses engagements fiscaux

Comment se débarrasser de Vivendi Universal Entertainment sans s'acquitter d'un impôt qui se compte en milliards de dollars? C'est bien la question qui donne actuellement du fil à retordre aux juristes du groupe. Parmi les solutions étudiées, Vivendi envisagerait de céder en bloc VUE (parcs à thèmes, chaînes câblées et studios de cinéma) pour immédiatement racheter, une fois la première transaction conclue, les actifs dont les acquéreurs ne voudraient pas, selon une information publiée par le Financial Times. Les candidats potentiels à la reprise des actifs de VUE sont surtout intéressés par les activités audiovisuelles. Par exemple, NBC pourrait participer à l'opération. Dans cette hypothèse, la filiale de General Electric rachèterait le bloc VUE pour ne conserver qu'Universal Television, selon une source citée le quotidien des affaires anglo-saxon. Autres acquéreurs potentiels pour la télévision de VUE: Liberty Media, et Viacom, propriétaire de CBS, Paramount et MTV. Parallèlement, Blacsktone s'est montré intéressé par les parcs à thème, tandis que le milliardaire américain Marvin Davis avait déjà proposé 20 milliards de dollars pour le rachat de VUE dans son ensemble, une offre jugée insuffisante par Vivendi. En imaginant ce stratagème pour la cession, Vivendi veut éviter des pénalités fiscales qui atteindraient 2 milliards de dollars. Ces pénalités sont l'héritage de l'accord complexe passé entre Barry Diller et Vivendi, lorsque le groupe français a acheté les activités de télévision américaines USA Networks et que le tycoon américain est entré au capital de VUE. Selon l'accord passé, la vente par appartement de VUE entraînerait le paiement d'une taxe considérable par Barry Diller mais que Vivendi a accepté de prendre à sa charge.Il n'est pas sûr cependant que Vivendi puisse échapper pour autant au fisc américain, la solution de cession rapportée par le Wall Street Journal ne convainquant que mollement les analystes. Après avoir longuement hésité, Jean-René Fourtou a finalement décidé de se débarrasser de l'intégralité des activités américaines du groupe. Une annonce qu'il a faite lors de l'assemblée générale des actionnaires de la semaine dernière (lire ci-contre).A Paris, le titre gagne 2,62% à la clôture, à 14,49 euros.
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