TUI confirme le frémissement du secteur touristique. Le groupe de Hanovre a certes présenté un bénéfice net sur le troisième trimestre en baisse de 21% à 203 millions d'euros, mais les opérateurs ont été plutôt rassurés par le résultat avant impôts et amortissement (EBTA). Pour l'ensemble du groupe, ce chiffre est en baisse de 1% seulement, à 504 millions. Le consensus Reuters prédisait, lui, un EBTA pour le groupe de 495 millions d'euros. Mais les marchés étaient surtout intéressés par les résultats de la branche tourisme de TUI, qui représente désormais 66,2% de son chiffre d'affaires. Chacun en effet attend de voir les signes d'une reprise d'un secteur qui a fortement souffert du ralentissement économique et des troubles géopolitiques. Pour le moment, la morosité domine. Si les ventes du secteur touristique de TUI ont progressé de 3,1% à 4,7 milliards de dollars, cette hausse est d'abord dû à l'intégration dans les comptes des activités françaises (Nouvelles Frontières, notamment). En termes de rentabilité, l'EBTA est un peu en dessous du consensus Reuters à 501 millions d'euros, soit un recul sur un an de 3,7%. Mais les observateurs seront particulièrement satisfaits des perspectives présentées par le groupe de Hanovre. Selon lui, la demande de produits touristiques reprend. Si TUI ne prévoit pas une hausse des ventes et de la rentabilité de la division sur 2003, il souligne que les réservations pour cet hiver sont en hausse de 6,2%. Voilà qui est rassurant si l'on songe à la baisse des réservations de 5,8% qui avait été enregistrée au cours de la saison estivale. Du coup, le groupe table sur une hausse de 5% des ventes dans le tourisme l'an prochain. Ces bonnes perspectives confirment, comme le note Robert Heberger, analyste chez Merck interrogé par Bloomberg, que TUI devrait "bénéficier d'une lente mais solide reprise du tourisme". Et, comme le groupe devrait intégrer dans ses comptes du quatrième trimestre le milliard d'euros récupéré après la vente de ses activités énergétiques, le bénéfice avant impôts et amortissements sur l'ensemble de l'année 2003 progressera "significativement" par rapport à 2002.En début de séance, le titre, profitant des bonnes perspectives du secteur, gagnait plus de 2%. Mais l'enthousiasme est vite retombé et, jeudi, l'action a perdu 0,64%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:02

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