DaimlerChrysler parvient à s'entendre avec ses actionnaires mécontents

DaimlerChrysler espère en finir avec la grogne de ses actionnaires américains. Le groupe américano-allemand a annoncé vendredi être parvenu à un accord à l'amiable avec des anciens actionnaires de Chrysler qui estimaient avoir été trompés lors de la fusion avec Daimler en 1998. Cet accord prévoit un versement global de 300 millions de dollars aux plaignants. "Bien que DaimlerChrysler soit persuadé que l'action de ces derniers soit complètement infondée, la société a accepté un règlement à l'amiable, puisqu'une cour locale en avait décidé autrement", a précisé le groupe automobile dans un communiqué. Une cour du Delaware avait en effet donné raison aux plaignants. L'affaire remonte à fin 2002, lorsque, dans une interview au Financial Times, le président de DaimlerChrysler Jürgen Schrempp avait déclaré n'avoir jamais eu l'intention de réaliser une "fusion entre égaux", mais qu'il envisageait plutôt de faire de Chrysler une division de la firme allemande. Cette déclaration intervenait dans un contexte déjà difficile, Chrysler apparaissant en effet de plus en plus comme une épine dans le pied de la firme allemande et l'action ne cessant de chuter en Bourse. Du coup, un des principaux anciens actionnaires de Chrysler, le nabab floridien Kirk Kerkorian, avait décidé de porter plainte. Il avait été suivi par une nuée de petits actionnaires américains. Le règlement à l'amiable auquel sont parvenues les deux parties doit encore être validé par la justice du Delaware. Il ne comprend pas, cependant, la plainte déposée par le holding de Kirk Kerkorian, Tracina. Sur ce point, le bras de fer est loin d'être fini et la société de Stuttgart se veut très claire."Nous croyons que toutes les plaintes liées à la fusion de 1998, y compris celle de Tracina, sont sans objet et la société reste engagée à ce sujet dans une défense vigoureuse", précise le communiqué. Pour DaimlerChrysler, ce règlement ôte cependant un risque judiciaire non négligeable. Les plaignants réclamaient en effet 22 milliards de dollars de dommages-intérêts. D'autant que le groupe espère bien pouvoir récupérer 220 millions de dollars auprès de ses assureurs. L'effet sur les finances de la firme serait alors négligeable. Les marchés ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. Après avoir perdu jusqu'à 1,34% en début de journée, le titre s'est fortement redressé et, en milieu d'après-midi, reprenait 0,66% à 35,12 euros. Finalement, l'action a rechuté dans le sillage de la Bourse allemande. Vers 18 heures, elle s'éhangeait à 34,55 euros (-0,97%).
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