Ralentissement de la hausse du chômage

Après trois mois de forte hausse, le nombre de chômeurs a une nouvelle fois augmenté en avril mais à un rythme moins élevé que le précédent. Selon les chiffres publiés vendredi matin par le ministère des affaires sociales, 2.800 chômeurs supplémentaires sont venus grossir les rangs des demandeurs d'emplois inscrits à l'Anpe. Le taux de chômage demeure inchangé à 9,3%, il était passé de 9,1% en janvier à 9,2 en février et à 9,3% en mars dernier. Des chiffres publiés ce matin, même s'ils marquent un ralentissement dans la hausse du chômage, il paraît difficile d'extrapoler un rapide retournement de tendance sur le marché du travail. Les enquêtes récentes menées auprès des chefs d'entreprises de l'industrie comme des services ne laissent pas présager un rebond des embauches.Faute de signaux clairs de reprise dans la zone euro et aux Etats-Unis, les entreprises restent prudentes dans leurs projets d'investissements et gèlent les embauches quant elles ne réduisent pas la voilure. Les chiffres du chômage d'avril traduisent cet état de fait avec une hausse de 1,8% du nombre de chômeurs s'inscrivant pour cause de licenciement économique, celui des inscriptions faisant suite à la fin d'un contrat à durée déterminé progresse lui de 1,4%.Pour l'instant, l'activité économique en France ne paraît pas suffisante pour permmetre à l'emploi de redémarrer. Les prévisions du gouvernement tablent sur une croissance de 1,3% en 2003, avec une accélération de la reprise au deuxième semestre. Ce scénario ne devrait pas permettre la création de suffisamment d'emplois pour enrayer la hausse du taux de chômage. Pour Laure Maillard, économiste chez CDC-Ixis, celui -ci devrait croître "jusqu'au premier trimestre de 2004", avec un pic attendu à 9,7%. Du côté du gouvernement, empêtré dans un sévère conflit social (lire ci-contre), on veut pourtant croire "qu'il ne s'agit que d'une mauvaise passe" selon les propres mots de Jean-Pierre Raffarin et que le chômage connaîtra, comme le parie François Fillon, "un "retournement" à la fin de l'année. A gauche, le parti socialiste se saisit de la publication de ces chiffres pour polémiquer sur l'action du gouvernement. Notant que depuis l'arrivée de ce dernier au pouvoir il y a un an, la hausse du chômage a atteint 5,7%, un communiqué du PS juge que "au-delà de la question du travail, on constate que ce gouvernement est à l'origine de l'installation d'un malaise social qui risque à terme de finir en divorce avec le monde du travail. Il est plus que temps qu'il fasse le choix de l'emploi tant pour relancer l'activité économique que pour pérenniser notre système de retraite".
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