A l'instar des grands de l'électronique, Philips n'échappe pas à la morosité des marchés des technologies de l'information et des télécommunications. Il n'est donc guère étonnant que le groupe néerlandais affiche une perte de 69 millions d'euros au premier trimestre 2003, un chiffre qui est même légèrement meilleur qu'attendu. Le consensus Reuters tablait en effet sur une perte nette de 77 millions. Par action, la perte nette est de 0,05 euro par titre, contre un bénéfice de 0,01 euro au premier trimestre.En revanche, Philips surprend par la détérioration de son chiffre d'affaires. Alors que les analystes prévoyaient un repli de 5% sur les trois premiers mois de l'année, les ventes ont plongé de 14% par rapport à la même période en 2002. Le géant de l'électronique explique cet écart par deux facteurs : la dépréciation des devises, et la désaffection du consommateur. "Les variations saisonnières et la faiblesse du dollar américain, combinées à une confiance des consommateurs en berne, se sont traduites par une baisse significative du chiffre d'affaires" a résumé le Pdg de Philips, Gerard Kleisterlee, cité dans dans un communiqué. Les effets de change ont eu un effet négatif de 11% et à périmètre constant (hors effets de change), le chiffre d'affaires est en hausse de 1%.La médiocrité des ventes de produits électroniques grand public, très mauvaises au premier trimestre, a fait plonger le chiffre d'affaires. Avec des ventes en baisse de 14% sur la période comparable en 2002, la division Electronique Grand Public a particulièrement souffert de la baisse de confiance des consommateurs. Les ventes de téléviseurs chutent de 9%, celles des téléphones portables GSM de 33% et celles des décodeurs de 38%.Quant aux autres divisions, Philips indique que son pôle semi-conducteurs, qui accuse une baisse de 5% de son chiffre d'affaires par rapport aux trois premiers mois de 2002, devrait renouer avec les bénéfices au quatrième trimestre. La division Eclairages et appareils domestiques devrait réaliser "des performances supérieures à la concurrence en 2003".Cependant, malgré ce début d'année plutôt sombre, Philips réussit à se maintenir à flot. La division Electronique, qui représente près de la moitié des ventes totales du groupe, "a réussi à maintenir des résultats opérationnels équivalents à l'année précédente grâce à une maîtrise drastique des coûts". Le numéro un européen de l'électronique parvient à dégager un bénéfice opérationnel global de 32 millions d'euros au premier trimestre, ce que les analystes interrogés par Reuters saluent comme une performance.Apprécié par le marché, ce résultat a fait bondir l'action de 3,90% à la clôture de la Bourse d'Amsterdam.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:18

Partager :