Deutsche Telekom ne vend pas ses pages jaunes

L'opérateur télécoms Deutsche Telekom prend à contre-pied la politique de cession de certains de ses concurrents. Le groupe allemand fait en effet machine arrière mercredi en annonçant que sa division pages jaunes DeTeMedien n'est plus à vendre. Raison de cette décision: le groupe estime ne pas avoir reçu d'offre de reprise satisfaisante. Cette cession entrait dans le plan de désendettement fixé par l'opérateur. La décision de conserver DeTeMedien ne modifie toutefois pas les objectifs du groupe pour la fin de l'année. Il faut dire que le nouveau PDG, Kai-Uwe Ricke, arrivé il y a moins d'un an, a déjà réussi à prendre six mois d'avance sur le plan de désendettement. En août, le groupe avait créé la surprise en annonçant une dette ramenée à 53 milliards d'euros à la fin du premier semestre, soit 3 milliards de moins qu'à fin mars. Or, le seuil atteint en juin correspondait en fait à l'objectif visé au départ pour la fin de l'année 2003. En conséquence, Deutsche Telekom avait annoncé vouloir ramener son fardeau financier à "deux à trois fois son Ebitda", soit environ 50 milliards d'euros, fin 2003.Devant les progrès réalisés au niveau de sa dette, Deutsche Telekom n'est plus obligé de brader ses actifs. Ainsi, il a renoncé à vendre ses antennes-relais et sa participation dans le hongrois Matav. La vente des divisions pages jaunes a été à la mode chez des opérateurs télécoms obligés de se désendetter après des années d'investissements à tout crin. En effet, si ce type d'actifs ne génère pas des taux de croissance substantiels, il a l'avantage d'offrir des marges très honorables et des bénéfices réguliers. C'est pourquoi en Europe BT Group et Telecom Italia ont respectivement cédé Yell pour 3,39 milliards d'euros et Seat Pagine Gialle dans une opération valorisant l'entité 5,64 milliards d'euros. KPN a vendu cette activité pour 500 millions d'euros. Outre-Atlantique, Qwest, Sprint et BCE (Canada) ont fait de même avec leur division pages jaunes, à chaque fois dans des opérations de plusieurs milliards de dollars.
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