Henri de Castries rejette tout relèvement de l'offre sur Mony

"Nous ne sommes pas sur le bazar de Marrakech". C'est ainsi que le président du directoire d'Axa, Henri de Castries, a repoussé toute idée d'une révision à la hausse de son offre sur l'assureur américain Mony. Dans une interview au quotidien allemand Handelsblatt, il a jugé que le prix proposé par Axa était "approprié" et permettait de "créer de la valeur pour les actionnaires" de l'assureur français. Axa a lancé le 18 septembre dernier une offre sur son concurrent américain pour renforcer ses positions outre-Atlantique. Il propose 31 dollars par titres, ce qui devrait lui coûter 1,3 milliards d'euros. Une offre jugée trop faible par de nombreux actionnaires qui ont fait part depuis de leur intention de rejeter l'OPA d'Axa. Un fonds américain actionnaire à 5% de Mony a même porté plainte contre le groupe français pour le forcer à relever son offre. Mais Henri de Castries ne s'en laisse pas compter. "Les critiques font partie du jeu", a-t-il affirmé avant de rappeler qu'aucune offre alternative n'existe pour le moment. Et de conclure, en forme de défi : "l'alternative, c'est que Mony reste indépendant et continue à lutter avec ses problèmes". Pour ce qui est de la rumeur du rachat de Generali par Axa, Henri de Castries s'est voulu clair en indiquant que "la question n'était pas à l'ordre du jour". Il a également démenti tout accord secret de "non-agression" avec Allianz. Enfin, il a jugé qu'il était "trop tôt" pour considérer le secteur de l'assurance comme sorti de la crise. Selon lui, la situation est encore "fragile".
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