Le CAC 40 lâche prise sur la fin

Après de nombreux changements de tendance, la Bourse de Paris termine finalement dans le rouge. Le CAC 40 a lâché prise dans les dernières minutes. Il perd 0,35 % à 3.311,42 points. Ce matin, l'indice a marqué un nouveau plus haut annuel à 3.353,94 points. A New York, le Dow Jones monte timidement de 0,06 % à 9.380 points et le Nasdaq de 0,16 % à 1.803 points. A noter que les marchés américains sont fermés lundi pour le jour du travail. A Francfort, le Dax cède 0,17 % à 3.486 points. A Londres, le Footsie baisse de 0,88 % à 4.161 points.Les statistiques américaines sont plutôt encourageantes. L'indice des directeurs d'achat de la région de Chicago s'élève à 58,9 en août, bien au-dessus du consensus de 55,5 et du niveau de juillet (55,9). Les dépenses des ménages ont augmenté de 0,8 % en juillet, la plus forte hausse des quatre derniers mois. Une progression conforme aux attentes. Dans le même temps, les revenus ont progressé de 0,2 %. Seul l'indice de confiance de l'Université du Michigan a été revu en baisse pour le mois d'août, à 89,3 en août contre 90,2 en première estimation et après 90,9 en juillet. Lors d'une conférence dans le Wyoming, Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale, a plaidé pour sa politique monétaire actuelle. En revanche, il ne fait aucun commentaire sur l'état de santé de l'économie américaine.En tête du CAC 40, Michelin grimpe de 4,46 % à 36,98 euros, soutenu notamment par une bonne configuration graphique alors que la valeur a franchi la résistance des 35 euros. Fortes hausses également pour Thomson (+ 4,28 % à 16,57 euros), Schneider Electric (+1,49 % à 49,18 euros) et Cap Gemini (+ 1,79 % à 37,45 euros). Dans leur ensemble, les valeurs technologiques sont bien orientées. Alcatel gagne 1,02 % à 9,90 euros. En séance, le titre est passé au-dessus du seuil psychologique des 10 euros, au plus haut depuis juin 2002. STMicroelectronics poursuit son ascension, en hausse de 2,17 % à 22,65 euros.La distribution a toujours le vent en poupe au lendemain des bons résultats semestriels de Carrefour. Celui-ci poursuit sa hausse avec un gain de 0,24 % à 45,40 euros. Casino amplifie le mouvement (+ 2,26 % à 72,50 euros), soutenu par les bons résultats semestriels de sa filiale néerlandaise, à 38,7 %, Laurus. Celui-ci a renoué avec les bénéfices au premier semestre 2003, dégageant un résultat net de 7 millions, contre une perte de 44 millions un an plus tôt. Les deux valeurs ont d'ailleurs été relevées par CAI Cheuvreux, qui est passé de "sous-performance" à "valeur sélectionnée" sur Casino et de "sous-performance" à "surperformance" sur Carrefour.Arcelor résiste malgré les résultats décevants annoncés hier soir. Le titre perd 1,34 % à 11,75 euros. Le leader mondial de l'acier a annoncé une hausse de 44 % à 166 millions d'euros de son bénéfice net du deuxième trimestre, ainsi qu'une progression de 31,7 %, à 361 millions, de son résultat d'exploitation. Des chiffres qui reflètent la hausse des prix de l'acier, mais qui sont tout de même inférieurs aux attentes des analystes. Arcelor a prévenu que "les perspectives économiques restent sombres à court terme". Les résultats du deuxième semestre devraient ainsi s'inscrire en retrait par rapport à ceux des six premiers mois de l'année. Le titre a été dégradé par CAI Cheuvreux, qui l'a sorti de la liste de ses valeurs recommandées, mais a maintenu son opinion "surperformance".Pechiney prend 1,03 % à 46,17 euros. Le groupe aurait décidé de décaler le conseil d'administration prévu le 2 septembre prochain, en raison d'absence d'éléments à même de mettre en place une riposte à l'offre hostile d'Alcan. Aucune date n'a été fixée pour une prochaine réunion.Euronext cède 0,26 % à 22,82 euros. Le groupe a vu son bénéfice net fondre de 44 % à 74,5 millions d'euros au cours du premier semestre 2003. Le résultat d'exploitation progresse, lui, de 24,8 % à 159,5 millions d'euros. La Bourse pan-européenne confirme, dans son communiqué, sa prévision "prudente" de "faible croissance" de ses revenus en 2003 et une amélioration de son résultat opérationnel avant survaleurs "sans toutefois retrouver le même taux que les six premiers mois".Olivier Pinaud Copyright Invest
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