Un entretien avec Philippe Bloch, co-président fondateur de Columbus Café

Yves Sassi : Vous avez créé Columbus Café en 1994. Aujourd'hui, l'enseigne compte 25 points de vente. Sur quel constat avez-vous lancé votre concept ?Philippe Bloch : D'une idée simple, comme souvent. Paradoxalement, le concept du bar, café traditionnel, s'effondre sur un marché qui en a besoin. Le café d'antan n'a pas évolué depuis des décennies, alors que la restauration a connu plusieurs révolutions. De plus aucun réseau de franchise, aucune enseigne ne s'était intéressée à ce type de concept. En revanche, aux USA on voyait se développer Starbuck qui compte aujourd'hui plus de 5600 points de ente.Le principe ?Express bar, pas d'alcool, pas de service et 50 % du CA emporté... mais surtout un endroit sympa ! et une déclinaison de cafés "gourmands" et d'une vingtaine de boissons chaudes ou froides. Le tout, agrémenté de cookies, muffins, réalisés sur place.Mais le lancement n'a pas été simple. Erreur d'emplacement et de jeunesse (passage des Princes et Euralille). En 95, les 2 cafés ferment avec 8 millions de francs de déficit. On a donc décidé de faire autrement. N'ayant plus les moyens d'ouvrir nos propres points de vente, on ouvre chez les autres. La FNAC par exemple. Le succès est immédiat. Aujourd'hui, le concept est au point et chaque point de vente gagne de l'argent. Rue Vieille du Temple, par exemple, nous servons jusqu'à 1000 personnes par jour. Depuis l'été dernier, nous ouvrons un café tous les 10 jours. La recette ?Notre ambition est de vendre plus que du café. Nous voulons que notre client passe les 15 meilleures minutes de sa journée chez nous ! C'est cela notre métier. Nous avons un message à faire passer, une ouverture d'esprit, des valeurs sociales. Nous créons des relations de qualité avec nos clients.Tous vos établissements sont ouverts en succursale. Pourquoi ne pas vous développer en franchise ?Je ne veux pas dénaturer notre métier en franchissant le pas de la franchise. C'est pour nous beaucoup trop tôt. Pour réussir ce passage, il faut que la culture de l'entreprise soit déjà bien ancrée chez nous, qu'elle soit également liée à l'image de Columbus auprès du public. Ensuite, nous verrons, mais pour l'instant nous avons de nombreux projets et la franchise n'en fait pas encore partie.
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