Nouvelles rumeurs d'avertissement autour de Cap Gemini

L'histoire se répète pour Cap Gemini. Plusieurs fois malmené en Bourse depuis l'an passé sur des craintes d'avertissement, le titre de la SSII est une nouvelle fois chahuté ce mardi à Paris (il perd 6,78%, à 33 euros), le marché nourissant quelques craintes à l'égard de l'objectif de marge opérationnelle réitéré en avril par le groupe de services informatiques."Cap Gemini serait en train d'ajuster le consensus. Apparemment, 5% de marge opérationnelle en 2003 serait très difficile à tenir et la marge du premier semestre serait plus proche de 2,5% que de 3,5%", croit savoir un analyste interrogé par Reuters.Si certains semblent ainsi craindre un retard dans le redressement de la société (dont la marge est tombée à 1,6% l'an passé), c'est principalement parce que les mesures prises en interne pourraient s'avérer plus coûteuses que prévu. "Il y a des rumeurs comme quoi Cap Gemini passerait des charges de restructuration plus importantes et qu'il ne tiendrait pas ses marges. Ils ont démenti lorsqu'on les a appelés mais on nous a dit que les prévisions de certains analystes étaient un peu hautes", ajoute un vendeur. De son côté, le groupe a répondu à l'agence de presse qu'il s'en tenait toujours à ses dernières prévisions.La glissade du titre ce mercredi est loin d'être une première, le marché ayant eu plusieurs fois l'occasion de faire la preuve de sa réactivité au moindre bruit concernant les marges du groupe. En février, alors que des propos de Paul Hermelin, le directeur général, avaient provoqué une brusque dégringolade de l'action, Cap Gemini avait rapidement publié un communiqué (voir ci-contre) indiquant qu'il visait toujours une marge opérationnelle de 5% en 2003 (une prévision maintenue lors de la publication du chiffre d'affaires du premier trimestre).Hormis cet épisode de février, le marché avait également sanctionné sévèrement le titre en octobre dernier, toujours sur des craintes d'avertissement. Des rumeurs alors infondées puisque Cap Gemini a terminé le second semestre avec une marge de 3,1%, contre 0,3% au premier semestre et de 2 à 2,5% attendus.Au milieu des lourds dégagements que subit aujourd'hui le titre (et qui entraînent à la baisse de nombreux groupes du secteur), certains gardent d'ailleurs confiance. Bien que tempérant ses propos en indiquant que "la société devra confirmer la tendance favorable qu'elle a amorcée sur les marges au second semestre 2002", Fideuram-Wargny estime dans sa note du matin "que d'un point de vue sectoriel, le pire est passé pour le secteur des services informatiques et que 2004 sera une année de croissance".
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