La justice approfondit son enquête sur l'OPA d'Oracle sur PeopleSoft

Il fallait s'y attendre au regard de l'ampleur de l'opération: la justice américaine a annoncé lundi soir qu'elle allait approfondir son enquête sur l'OPA hostile lancée par Oracle sur PeopleSoft. De fait, s'il se concrétisait, le rapprochement créerait un mastodonte dans le domaine du progiciel d'entreprise. Actuellement, Oracle est le numéro deux du marché derrière SAP et devant PeopleSoft.Ce prolongement d'enquête n'a pas surpris les protagonistes. Oracle tente même de se montrer serein quant à l'issue des investigations. "Nous restons optimistes car nous pensons que le département de la Justice concluera que la transaction n'est pas anti-compétitive et que nous pourrons la finaliser à temps", a estimé Jim Finn, le porte-parole d'Oracle. Comme la loi américaine le stipule, les autorités anti-trust disposent de 15 jours pour rendre un avis après le dépôt officiel d'une offre en numéraire, une échéance prévue dans le cas de l'affaire Oracle pour lundi prochain. A cette date, l'OPA hostile sera donc caduque. De nouveau, PeopleSoft a rejeté l'OPA du deuxième éditeur de progiciel mondial dans une lettre envoyée à ses actionnaires. "Nous pensons que l'offre d'Oracle pose de sérieux risques et est détructrice en terme de valeur pour les actionnaires", précise cette lettre. PeopleSoft a ainsi supplié les détenteurs de titres de soutenir son projet de reprise de JD Edwards. PeopleSoft avait rejeté justement la deuxième offre d'Oracle, en mettant en avant les problèmes de concurrence qui se poseraient. L'éditeur de logiciels, pour justifier son refus, disait craindre soit un veto soit, dans le moins pire des cas, une enquête longue et dommageable pour la clientèle du groupe. Le 18 juin dernier, Oracle avait annoncé un relèvement de son offre initiale, la portant à 6,3 milliards de dollars, au lieu de 5,1 milliards. Parallèlement, les autorités anti-trust examinent également l'offre de reprise de JD Edwards par son concurrent PeopleSoft. Une opération d'un montant de 1,75 milliard de dollars, pour partie en cash et pour partie par échange de titres. La justice dispose d'une semaine supplémentaire pour rendre sa décision, l'échéance étant établie au 14 juillet.
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