RealNetworks rachète Listen.com

Bien que la musique en ligne payante n'ait toujours pas décollé, les industriels continuent de croire dur comme fer à un marché encore en devenir. Après les démarches d'Apple envers Universal Music révélées par la presse - et démenties par le fabricant d'ordinateurs - c'est au tour de RealNetworks de faire un pas dans ce sens. L'éditeur de logiciels audio et vidéo pour le Net a annoncé la reprise du groupe indépendant Listen.com pour 36 millions de dollars (dont 17,3 millions en cash et le reste en actions). Les deux sociétés n'en ont pas révélé davantage sur leurs intentions dans le secteur. Tout juste le directeur général de Listen.com, Sean Ryan, s'est-il contenté d'avouer "des dizaines de milliers d'abonnés". Le groupe, qui a créé Rhapsody, un juke-box sécurisé de musique payante, présente l'avantage d'avoir conclu avant ses concurrents des contrats de distribution avec l'ensemble des majors du disque. Ainsi commercialise-t-il depuis l'été dernier les catalogues d'Universal Music, EMI, BMG, Warner Music et Sony.En mettant la main sur Listen.com, RealNetworks ne fait qu'ajouter une corde à son arc dans un secteur qu'il n'a pas hésité à investir dès le début en misant sur une autre plate-forme, MusicNet, dont il détient toujours 40% aux côtés d'AOL Time Warner, d'EMI et de Bertelsmann (BMG). C'est donc fin 2001 que RealNetworks a lancé son propre service de musique payante RealOne, un juke-box qui permet de télécharger et de stocker des morceaux de musique moyennant un abonnement mensuel d'environ 10 dollars. Le groupe a assuré qu'il avait actuellement 900.000 clients payants à ce service.Le rachat de Listen.com par RealNetworks intervient après les révélations de la presse américaine attribuant au fabricant d'ordinateurs Apple l'intention de reprendre Universal Music. Le constructeur à la pomme, qui mise sur le divertissement pour donner un coup de fouet à son matériel et à ses logiciels, s'apprête à lancer lui aussi son propre service de musique payant afin de stimuler les ventes de son lecteur de MP3, l'Ipod.Mais avant de se concurrencer dans une industrie qui n'a pas décollé, les différents acteurs doivent d'abord lutter contre le piratage, un fléau qui n'a fait qu'empirer depuis l'apparition de Napster. Certes, les maisons de disques ont réussi à éliminer purement et simplement le logiciel de peer-to-peer à grands coups de procédures. Mais depuis, d'autres tels que Gnutella, Aimster ou Kazaa sont apparus pour le plus grand bonheur des internautes, et au détriment des ventes de disques.
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