Les normes IFRS, un nouvel enjeu

2005 sera une date charnière pour l'analyse financière. A cette date, les comptes consolidés des sociétés européennes cotées vont devoir adopter le standard comptable IFRS. Destinée à accroître la transparence (et à mieux coller à la réalité économique), la généralisation de cette norme va entraîner de profonds changements dont l'impossibilité d'amortir les goodwills, la réintégration des postes hors bilans, la comptabilisation des actions préférentielles en tant que dettes ou encore un durcissement des règles en matière de provisions. Elle imposera aussi aux entreprises de fournir plus de données (telle la rentabilité par activités). "A priori, les normes IFRS ne devraient avoir aucun impact sur les valorisations, les analystes retraitant déjà les comptes pour intégrer la réalité économique, et les normes IFRS ne devant pas modifier les cash-flows", fait remarquer Patrick Legland à la Société Générale. Néanmoins, poursuit-il, "outre quelques effets sur le bilan (comme sur les taux d'endettement), la volatilité des résultats va s'accroître". Les méthodes des analystes devraient s'en trouver modifiées. Le PER (sans pour autant disparaître) pourrait ainsi perdre de sa pertinence, renforçant le poids de la notion de cash-flow (déjà au premier plan).Enfin, s'il est déjà complexe de s'y retrouver dans les modèles de valorisations, l'adoption des normes IFRS ne devrait pas clarifier la situation. Certes, les données supplémentaires fournies vont accroître la transparence des entreprises. Mais "l'interprétation de ces nouvelles données sera soumise à des méthodologies propres à chaque bureau de recherche", prévient Patrick Legland.
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