Après BNP Paribas, c'est au tour de la Société Générale de montrer un spectaculaire redressement. Dans la lignée du premier trimestre, la banque française a continué de profiter de la reprise des marchés financiers, qui donnent automatiquement un coup de fouet à son activité de financement et d'investissements. Aussi, les résultats sont-ils supérieurs aux prévisions des analystes. Tout d'abord, le résultat net part du groupe a fait un bond de 85% à 695 millions d'euros, notamment grâce à des plus values de cessions d'un montant de 193 millions d'euros impôts issus de la vente de ses 3,68% de participation dans le Crédit Lyonnais. En outre, le deuxième trimestre 2002 avait été amputé d'une provision de 381 millions d'euros, tandis que cette fois, la banque n'a pas eu à inscrire de nouvelles provisions, indique le communiqué. Le reste des chiffres confirme la solidité des différentes activités de la banque. Le produit net bancaire total s'est inscrit en hausse de 7% à 4,106 milliards d'euros, au dessus du consensus compilé par Reuters (3,682 milliards). Le résultat brut d'exploitation, à 1,454 milliards d'euros, est en hausse de 28%, le groupe ayant continué de bénéficier de la baisse des frais de gestion: -2% à 2,65 milliards d'euros. Le rendement sur fonds propres, qui mesure la rentabilité du groupe, a pratiquement doublé à 18,5% contre 9,5% un an avant. Par activité, la banque de financement et d'investissement est particulièrement solide. Son produit net bancaire a augmenté de 8% tandis que son résultat brut d'exploitation a progressé de 42% à 612 millions d'euros. Cette amélioration s'explique par le rebond d'activité des marchés conjugué à une stricte maitrise des coûts. "La Société Générale est particulièrement forte en financement et en produits dérivés", a déclaré un analyste à Bloomberg. Du côté de la banque de détail, le groupe a effacé les craintes d'un tassement de l'activité. Le produit net bancaire a augmenté de 4,1% à 1,413 milliard d'euros tandis que le résultat brut d'exploitation a progressé de 8,6% à 431 milliard. Les résultats ont été portés par la hausse de la demande en matière de crédits et de prêts immobiliers. Enfin, comme pour BNP Paribas, la division Gestion d'actifs continue de souffrir. Le produit net bancaire a reculé de 14% à 287 millions d'euros tandis que le résultat brut d'exploitation a fondu de 12% à 85 millions. A Paris, le titre clôture quasi inchangé 62,30 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:36

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