DoCoMo n'exclut pas de réinvestir dans un opérateur européen

DoCoMo se cherche à l'international. En dépit de ses mésaventures en Europe notamment avec KPN Mobile (lire ci-contre), l'opérateur mobile japonais ne veut pourtant pas jeter l'éponge. Concentré sur la recherche de nouveaux gisements de croissance, son président Keiji Tachikawa n'a pas exclu de prendre une nouvelle participation sur le marché européen dans les deux ans. "Nous devrons nous lier à l'un des plus importants opérateurs. Ce serait mieux d'avoir un lien capitalistique", a-t-il confié au Financial Times.Le président a en effet estimé que le marché européen connaîtrait une période de consolidation dans les deux ans, et qu'il n'y avait pas de place pour plus de quatre acteurs. Il n'a pas cité de cible particulière. "Orange est trop faible et trop endetté. Je me demande, étant donné l'ampleur de l'endettement, s'ils réussiront à s'en sortir. Je ne sais pas qui sera dans les quatre gagnants à part Vodafone. C'est pourquoi nous nous entendons bien avec Telefonica et très bien - depuis des années - avec TIM [Telecom Italia Mobile, ndlr]", a-t-il préciséPourtant, le pionnier de l'Internet mobile avec l'I-Mode, n'a pas connu que des joies à l'étranger. Pour l'instant, il a même investi - massivement - en pure perte. Ces trois dernières années, DoCoMo a injecté 1.900 milliards de yens (15,18 milliards d'euros) à l'étranger. Il a réalisé ses plus grosses participations dans AT&T Wireless, dont il a pris 16% pour 1.200 milliards de yens, et dans KPN Mobile, dont il a acquis 15% pour 407 milliards de yens. Depuis, avec l'éclatement de la bulle télécoms, il a déprécié la quasi-totalité des 15 milliards d'euros. Dernièrement, il a d'ailleurs refusé de souscrire à l'augmentation de capital de KPN Mobile, ce qui a eu pour conséquence la dilution de sa participation à 2,2%. Une décision qui le prive pour toujours d'un éventuel retour sur investissement. Quant au marché américain, il devrait lui aussi connaître une phase de consolidation, a estimé le président. Qualifiant son entrée sur le marché outre-Atlantique de "très coûteuse", le président a pour l'instant exclu toute montée au capital.
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