Philips restructure à nouveau sa division semi-conducteurs

A l'origine de tous les maux de la société, la division semi-conducteurs de Philips va connaître une nouvelle vague de restructuration. Le groupe néerlandais, afin d'endiguer les pertes, et face à un environnement qui ne s'améliore pas, s'apprête à supprimer 1.600 postes sur les 34.000 de la branche, soit 4,7%. Une mesure qui passera par la fermeture d'une usine de San Antonio basée au Texas et induira une charge de 200 millions d'euros. Dernièrement, Philips avait déjà stoppé les activités de son site de production du Nouveau Mexique, à Albuquerque.Ainsi, le groupe électronique espère redresser sa division semi-conducteurs qui doit revenir dans le vert cette année. Face à une demande qui reste en berne, le groupe doit d'abord accroître le taux d'utilisation de ses usines, actuellement bien inférieur à ceux de ses concurrents. "La fermeture combinée des deux usines d'Albuquerque et San Antonio réduira notre capacité de production globale de 20%", indique le communiqué, qui précise par ailleurs qu'à terme ces mesures génèreront une économie annuelle de 200 millions d'euros.Pour parvenir à la rentabilité, Philips doit afficher un taux d'utillisation d'au moins 70%. Il en est bien loin. "Avec une utilisation de ses capacités de production de 52%, ils sont à la traîne de l'industrie, dont le taux d'utilisation est de 80% en moyenne", commente un analyste de Schroder Salomon Smith Barney interrogé par Reuters. Après avoir généré les plus gros bénéfices de la société, la division semi-conducteurs, victime de la contraction de la demande pour les produits informatiques et de la pression sur les prix, est devenue l'un des principaux foyers de pertes. En 2002, elle a subi un déficit opérationnel de 537 millions d'euros, après avoir contribué aux bénéfices à hauteur de 1,35 milliard d'euros en 2000. Philips est maintenant bien décidé à ramener la division dans le vert, même si la demande ne s'améliore pas vraiment. Le groupe doit en passer par là s'il veut respecter son principal objectif: recouvrer la rentabilité au niveau de l'exploitation cette année. A Amsterdam, les investisseurs accueillent favorablement la nouvelle. Le titre gagne 12,65% en fin de séance, à 14,25 euros.
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