Pechiney voudrait au minimum 50 euros

50 euros par action: c'est la barre qu'aurait fixée Pechiney pour accepter l'offre de rachat d'Alcan, d'après Reuters, qui s'appuie sur les propos d'un participant aux négociations du week-end dernier. "La seule chose que Pechiney a dite, c'est qu'il veut un chiffre qui commence par cinq", a indiqué cette source à l'agence de presse. A ce niveau de prix, le groupe serait au minimum valorisé à 4,13 milliards d'euros, soit 22% de plus que ce qu'Alcan offre à l'heure actuelle.Jusqu'ici, Pechiney a refusé d'appuyer l'offre initiée par le Canadien à 41 euros par action, la qualifiant même d'inamicale. Alcan, qui pourtant s'était jusqu'ici refusé à améliorer le prix offert, a bien tenté de convaincre les dirigeants du groupe français, en relevant ce week-end sa proposition à 47-48 euros par titre. Mais Pechiney n'a toujours pas voulu céder et Alcan est finalement revenu à son offre initiale (voir ci-contre).Néanmoins, la situation semble s'être peu à peu détendue entre le prédateur et sa cible. Le climat glacial a fait place à la discussion et, d'après une porte-parole de Pechiney (voir ci-contre), les dernières négociations ont achoppé uniquement sur le prix.Bref, il manque peu de chose pour qu'un terrain d'entente soit trouvé prochainement. Mais considérer que la situation va se débloquer dans les prochains jours serait aller un peu vite en besogne. D'abord parce que Pechiney a assuré que "les discussions sont terminées". Ensuite parce que même si Alcan cédait aux exigences de Pechiney, il lui faudrait encore attendre l'avis du ministère des Finances, compte tenu du caractère sensible de l'opération, ainsi que l'aval de Bruxelles et bien entendu la décision des autorités de marché sur la transaction proposée.Reste aussi un autre scénario possible, qui a été maintes fois évoqué ces derniers temps. Pechiney a approché tous les autres acteurs du secteur et ne désespère apparemment pas de trouver un chevalier blanc (voir ci-contre). Mais il pourrait alors, selon certains, être contraint de se séparer également de sa division emballage. Ce qui ne manquerait pas de compliquer sa tâche, puisqu'il devrait faire accepter par ses actionnaires la vente de cette branche qu'il s'est jusqu'alors efforcé de développer.En tout cas pour le marché, les choses ne resteront pas en l'état. En témoigne le cours de Bourse de Pechiney, qui demeure bien au-dessus des 41 euros offerts par Alcan. Mercredi soir, il vaut 47 euros.
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